par Anick
Brigitte est une adolescente vivant dans un petit village des Laurentides. Sarcastique et désillusionnée, elle est dotée d’une grande imagination très sombre et avoue aimer tout ce qui est bizarre. Elle cherche à provoquer et ne semble pas trouver sa place dans ce monde (ce n’est pas tant le monde rural mais bien la société en général, le genre humain dans son ensemble). Elle préfère les vampires, les extra-terrestres et les tueurs en série.
Brigitte est une jeune fille pleine de contradictions. Elle qui invente sans se faire prier toutes sortes d’attentats envers les adultes a pourtant le cœur brisé lorsque sa maladresse cause la mort d’une vache (clin d’œil envers Brigitte Bardot, à qui elle doit son prénom?)… Elle nourrit les chats errants du secteur mais la découverte de deux cadavres humains la ravit. Nous n’en saurons d’ailleurs pas plus sur ces meurtres, mis à part le fait que le tueur deviendra pour un temps l’amoureux imaginaire de Brigitte, à qui elle écrit dans un cahier fleuri.
« Je crois que ma haine généralisée est un mécanisme de défense. Croyant être constamment en danger de mort, j’utilise la haine pour prouver que je suis bien vivante. ». L’image accrocheuse de la couverture, l’expression ambiguë de l’héroïne avec son regard fuyant et son sourire de Joconde en fait, esthétiquement, un beau livre. Mais Brigitte est loin d’être ingénue. Ses tourments et ses préoccupations forment une histoire noire, violente et emplie de pulsions autodestructrices. Un roman qui se lit facilement d’une traite et qui fait sourire (jaune)… mais qui ne remonte pas le moral.
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