Ce premier recueil de nouvelles de Morgan Le Thiec, paru aux éditions de La Pleine Lune a attiré mon attention par les bons commentaires qu'il a reçu de la critique ainsi que par un extrait publié dans un journal:
Cet extrait résume bien le recueil de Morgan Le Thiec, moins dans le ton que dans le propos. Toutes ces nouvelles tournent en effet autour de l'enfance et de ses douleurs, jamais bénignes, généralement signifiantes. Je dirais même "structurantes" en ce que ces douleurs forment celui ou celle qui doucement grandit. C'est ce qui m'a touché dans ce recueil, cet atmosphère concrète, concrétisée, de la douleur enfantine et des traces qu'elle laisse.L’écriture est une maladie d’enfance. Elle est là, elle s’installe. Votre main tient son premier crayon. Vous quittez rarement votre chambre et vous jouez mal avec les autres.
En ce sens Morgan Le Thiec a un talent d'évocation certains et une précision chirurgicale quand il s'agit de dresser des portraits psychologiques. Je ressors donc du recueil avec une impression très forte... mais pas de réels souvenirs des histoires qui m'ont été contées. Les 14 nouvelles sont courtes et m'ont donné l'agréable sentiment de me faire conduire dans un tiraillement bien connu, entre douleur innommable et nostalgie et pourtant je ne saurais résumer aucune de ces histoires.
Est-ce que c'est bien grave? Pour moi non, mais je pourrais imaginer des lecteurs que cette impression de flou pourrait déranger.
J'espère que Morgan Le Thiec écrira un roman parce qu'elle maîtrise vraiment l'art de 'mettre la table' et le lecteur plongerait dans son monde sans hésitation pour une baignade plus longue!
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