par Mylène Durand
Sur la quatrième de couverture, on nous présente le narrateur comme un « petit être impossible tapi dans l'ombre [qui] observe la vie du Manoir, les gens qui le fréquentent... » C'est donc ce personnage que nous suivons autour et dans le Manoir. Il se cache dans les cuisines, derrière les bars, dans les caves... et nous livre ses observations, originales, sur le lieu où il se trouve et les gens qui l'entourent. Sans que ceux-ci, jamais, ne le voient. Il en profite pour voler, mettre le Manoir sens dessus dessous, presque sans s'en rendre compte. Il causera donc de petits drames... et un grand.
Le roman commence, mystérieux, il y a plusieurs années, alors que l'espèce de nain observait déjà le Manoir. Il y est encore lorsque celui-ci est transformé en une sorte d'hôtel. Il réfléchit beaucoup, malgré son apparente ignorance. En effet, son langage est particulier : une naïveté singulière, semblable à celle des enfants qui se familiarisent avec du nouveau vocabulaire, empruntent celui entendu mêlé à celui qu'ils acquièrent tranquillement. Intéressant, ce langage d'un être qui a on ne sait combien d'années, qui est d'une autre époque, qui pique des tics de langage aux gens qu'il espionne.
Pourtant, au bout d'un moment, c' en était trop de ces descriptions qui, selon moi, reviennent au même. Le récit tourne parfois en rond. Les descriptions des employés du Manoir sont trop faciles.
Mais j'ai aimé le personnage, et j'aurais aimé en savoir davantage sur lui. D'où vient-il, à quel point est-il petit...? Une chose est sûre : je n'oublierai pas de sitôt cet univers étrangement inquiétant.
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