La deuxième année de la Recrue se termine. 12 Recrues, bien entendu, mais aussi 25 commentaires de lecture en Repêchage (des premiers ouvrages que nous n'avons pas retenus comme Recrue). Nous souhaitons que vous nous suivrez pour une année encore. Nous travaillons sans cesse pour améliorer cette vitrine, la rendre plus conviviale et plus pertinente.
Pour terminer l'année en beauté (tout comme l'année dernière) l'équipe de la Recrue a souhaité terminer son année en soulignant ses coups de coeur. Voici les quatre Recrues de l'année!
Troisième position, ex-aequo: Le premier pour l'émotion et la juste psychologie, l'autre pour l'aspect jouissif et ludique
Avril 2009: Annie Cloutier - Ce qui s'endigue
Triptyque, 235 pages
Anna et Angela ont été conçues le même jour de mai, dans les dunes venteuses de la mer du Nord. Alors que leur caractère et leur condition sociale les opposent, leurs destins s’emmêlent dès leur enfance, se projetant et se répercutant l’un sur l’autre. Au fil des années, Anna et Angela tissent la trame de leur vie, grandissent, aiment, défaillent et s’assagissent sur le fond de la crainte et de la fascination qu’elles éprouvent l’une pour l’autre. Mais de Delft à Amsterdam, et de l’Indonésie à la Normandie, qui, de la conventionnelle Anna ou de l’impétueuse Angela, réussit le mieux sa vie?Index des billets concernant cette Recrue
Août 2009: Alain Farah - Matamore no 29
Le Quartanier, 209 pages
L’agent Mariage est envoyé en mission sentimentale. Matamore suractif, il s’éprend d’une grande blonde polonaise et finit par assassiner Kennedy une seconde fois, à l’aide d’un canon étrange. Du Caire à Paris en passant par Dallas et Los Angeles, voici les “aventures” d’un écrivain à qui tout arrive, et dont l’alter ego, lancé sur la piste de sa propre vie, se bat sur tous les fronts, réactive le passé, accélère le présent.
En déplacement entre la province et la métropole, galvanisé par des injections de supervitamines, Mariage rencontre une championne de tennis, tombe de Charybde en Scylla, fait la leçon à son employeur (sur la volaille, sur le poisson – grands sujets), retrouve ses ancêtres phéniciens, se planque dans les cinémas, et disserte sur Joyce et Hamlet – tout ça en combattant l’ennemi intérieur.
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Deuxième position: Pour la dextérité du verbe et l'intelligence de la construction du récit
Janvier 2009: Nicolas Gilbert - Le récital
Éditions Leméac, 148 pages
Six personnages sont convoqués pour raconter une fraction de cette soirée, dont un concert de musique contemporaine forme les points de départ et d'arrivée. Ils se croisent de loin, s'observent parfois et mènent leur vie dans un temps qui leur est propre, cherchant l'amour et l'art. La musique est-elle une façon d'aimer ou de fuir? Et s'il n'y avait pas de réponse à cette question, seulement un sentiment d'échec qui vous habite parfois? Ce récit à plusieurs voix joue avec le temps et les lignes brisées pour tracer le portrait pointilliste d'une époque et d'un milieu. Alors, seulement, l'intelligence de la structure se révèle-t-elle pour prouver encore une fois que des liens étroits unissent la composition et l'écriture, la musique et la vie.
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Première position: Pour l'originalité et les touches d'humour, la maîtrise du récit et celle de la langue et pour la subtilité et la finesse du propos
Décembre 2008: Dominique Fortier - Du bon usage des étoles
Éditions Alto, 348 pages
Mai 1845, les navires Terror et Erebus, sous le commandement de sir John Franklin, partent à la conquête du mythique passage du Nord-Ouest avec, à leur bord, cent trente-trois hommes et suffisamment de provisions pour survivre trois ans aux rigueurs de l’Arctique. L’expédition doit permettre à l’Angleterre d’asseoir sa suprématie sur le reste du globe, mais les deux navires se trouvent bientôt prisonniers des glaces dans une immensité sauvage.
Commence alors un nouveau voyage, immobile celui-là, au cœur de la nuit polaire et vers les profondeurs de l’être, dont Francis Crozier, commandant du Terror, rend compte dans son journal. Il se languit aussi de la belle Sophia, restée avec sa tante Jane Franklin à Londres, où les thés et les bals se succèdent en un tourbillon de mondanités.
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