Dans la section « Le libraire craque! » du numéro estival du Libraire, Marie-Michèle Rheault évoque Pourquoi j'meurs tout l'temps en ces termes:
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Dans la section « Le libraire craque! » du numéro estival du Libraire, Marie-Michèle Rheault évoque Pourquoi j'meurs tout l'temps en ces termes:
Rédigé à 12:59 dans Les médias en parlent... | Lien permanent | Commentaires (0)
C'est dans le volet société de l'hebdomadaire qu'on retrouve un texte sur notre Recrue de juillet. Christophe Bergeron souligne
Le résultat est un texte qui, au-delà de ses qualités littéraires en tant que roman, a l'avantage de proposer un point de vue privilégié sur le sujet difficile de l'itinérance chez les jeunes. Car si, dans les médias, on s'intéresse souvent aux jeunes de la rue et aux défis auxquels ils font face, ceux-ci ont rarement la chance de s'exprimer comme l'a fait Anaïs Airelle, sans censure ou restrictions.
Rédigé à 09:44 dans Les médias en parlent... | Lien permanent | Commentaires (0)
Le 10 février dernier, le blog Cybersolidaires publiait son commentaire sur le premier ouvrage d'Anaïs Airelle. Voici un extrait de leur commentaire:
Pour le lecteur, ce parcours est déroutant et profondément touchant. Il permet de voir de l’intérieur ce monde de l’itinérance ignoré et trop souvent méprisé. Ce récit est une révolte, une mise à nu, mais aussi un apprentissage.
Rédigé à 19:21 dans Sur les autres blogues | Lien permanent | Commentaires (0)
par Lucie
À Saint-Profond-des-Creux (rebaptisé ici fort joliment Saint-Clovis), il ne se passe pas grand chose, du moins en apparence. Pourtant, quand on gratte la surface, tout paraît soudainement beaucoup plus troublant. Francis, qui aura neuf ans en cours d'histoire, habite avec sa mère cette ville où les eaux calmes se troublent périodiquement: à l'annonce d'un divorce, à l'arrivée d'un nouvel élève ou d'un nouveau voisin, par exemple. Malgré son jeune âge, Francis est obsédé par les films d'horreur, qu'il avale goulûment comme d'autres les dessins animés du samedi matin. Il les consomme en fait en amateur éclairé, étudiant les séquences, revisitant certains dialogues, plus ou moins convaincu que le cinéma n'est qu'un reflet de la réalité - ou peut-être est-ce bien le contraire.
Un soir qu'il est au cinéparc avec sa gardienne et le petit copain de celle-ci, l'horreur prend la petite ville en otage: un premier enfant est découvert mort, puis une deuxième, un troisième. Pour Francis, qui s'est toujours réfugié dans sa tête pour pouvoir continuer à avancer, les monstres n'ont pu qu'envahir la réalité, sa réalité. Convaincu de la nécessité de trouver le coupable pour s'éviter une mort certaine, il enquête en parallèle des policiers locaux.
Avec ce premier roman pour adultes (qui initie une série), François Lévesque nous livre un texte bien ficelé, plutôt dense, au style agile. Il y dépeint avec adresse un univers sombre, autant ces histoires de meurtres non élucidés que les tourments psychologiques du jeune narrateur qui se culpabilise du départ de son père, un homme pourtant violent. Les âmes sensibles peuvent pourtant aborder cet ouvrage sans réserve car, malgré la noirceur du sujet, l'auteur réussit à ne jamais tomber dans le gore.
Le roman aurait peut-être eu avantage à être un peu plus resserré à certains moments et la fin, qui réussit à nous surprendre malgré tout, aurait peut-être mérité un traitement un peu moins abrupt. Néanmoins, on s'attache à cet enfant troublé et le ton presque complice adopté par le narrateur nous incite à poursuivre notre lecture. Trop tard, on réalise que, au fond, les horreurs les plus bouleversantes sont celles qu'on imagine.
Éditions Alire
Rédigé à 17:21 dans Commentaires de lecture - Repêchage | Lien permanent | Commentaires (0)
Les références:
Le blog Cybersolidaires a lu Pourquoi j'meurs tout l'temps
Christophe Bergeron du Voir rencontre Anaïs Airelle
Notre Recrue dans Le libraire
Élaine Audet commente le premier ouvrage de Anaïs Airelle sur le site Sisyphe.org
Anaïs Airelle en podcast
Les commentaires de l'équipe:
Dégringole, dégringole, dégringole, dégringolade
En quête de compassion
En chute libre...
Un récit nécessaire parfois un peu trop binaire
Uppercut
Entre lucidité, revendication et poésie
Sur la route d'Anaïs
Rédigé à 10:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
Anaïs Airelle est née à Marseille, a 21 ans et vit entre la France et le Québec. Aide-soignante, spécialiste des petits boulots précaires et des plans foireux, Pourquoi j’meurs tout le temps ? est son premier livre.
L'éditeur dit du livre...
Pourquoi j’meurs tout l’temps ? se demande Anaïs Airelle qui fuit le carcan sociétal, choisit la rue et se réfugie dans l’errance. C’est pour calmer sa colère, pour domestiquer sa haine que « la petite » écrit, livre son parcours dans la rue, entre Montréal, Vancouver, la campagne française et le reste de l’Europe. Dans ce récit emprunt de poésie, d’indignation mais aussi de lucidité, l’auteure se raconte. Écorchée vive, elle nous dit toute sa révolte face à une société où le conformisme l’oppresse, une « normopathie » qu’elle fustige et qu’elle provoque en choisissant la marginalité.
Écosociété, éditeur qui publie exclusivement des essais, fait un pari audacieux en publiant ce récit d’une très grande qualité littéraire. Mais cette publication va aussi de soi pour l’éditeur. Anaïs Airelle nous parle de l’enjeu social qu’est l’itinérance, certes, mais aussi de quête de sens, de maladie mentale, de suicide et de l’ostracisation des marginaux, sans jamais tomber dans la victimisation. L’errance est, au fond, une quête pour tenter de « vivre autrement ».
Rédigé à 11:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
Par Phil
Voilà un recueil de nouvelles que j’ai bien aimé. En onze tranches de vie, Natalie Jean propose un regard pertinent sur des moments clés dans la vie de ses personnages. Amour, vengeance, recherche de travail, jalousie, j’ai senti la volonté de transmettre un élan vers l’inconnu et vers l’affirmation de soi. Je qualifierais volontiers Je jette mes ongles par la fenêtre d’ouvrage printanier. En effet, on est face à une montée de sève chez des personnages pleins de vie qui sont sur le point d’entreprendre de nouveaux projets. C’est d’ailleurs au niveau des personnages que j’aurais un reproche à faire à Natalie Jean : j’ai les ai perçus comme étant proches les uns des autres. Ils manquent souvent de caractère distinctif.
Mais Natalie Jean maîtrise à n’en pas douter le format de la nouvelle. J’ai sauté à pieds joints dans les récits. J’ai aimé le regard frais sur le monde qu’elle pose avec une attention particulière pour des détails du quotidien. Cela transparaît dans les descriptions, dans l’état d’esprit des personnages et dans les dialogues. Ça sonne juste et beau. Petit bémol tout de même, j’ai moins aimé les généralités sur l’inutilité de la guerre et sur le caractère hypocrite du monde des affaires. Il y avait quelque chose de convenu sans réelle valeur ajoutée. À noter que la Ville de Québec constitue une très belle toile de fond pour la plupart des nouvelles de ce recueil. C’est un livre qui fait du bien. Il n’est pas parfait mais il est solide.
Rédigé à 20:53 dans Commentaires de lecture - Les Recrues | Lien permanent | Commentaires (1)
Il y a de nombreuses choses qui allument un lecteur. La liste est longue et variable, mais certaines conditions sont presque nécessaires : le besoin – pour le lecteur – de se retrouver dans les personnages de l’histoire.
Facile à faire dans Je jette mes ongles par la fenêtre. Les nouvelles qui composent le recueil s’enchaînent l’une après l’autre, dans une douceur qui m’a beaucoup plu. La nouvelle Café, en particulier, a touché une corde sensible. Et avec l’écriture mélancolique (probablement le style que je trouve le plus séduisant…) qu’utilise Natalie Jean dans Café, mon amour pour les recueils de nouvelles s’en est trouvé grandement renouvelé !
Or, en dépit des charmantes situations relatées et du style efficace de Natalie Jean, les nouvelles – cohérentes entre elles, quel avantage ! – font, pour la plupart, état de réflexions dont la profondeur n’a pas réussi à m’intéresser. Peut-être l’objectif lui-même du recueil, mettre des personnages plutôt ordinaires dans des situations somme toute plausibles, m’a-t-il à l’avance ruiné la morale.
L’écriture libre et flottante m’a permis de lire le recueil d’un coup, sans m’arrêter. Et j’en garde une image langoureuse (que j’adore), mais dont les personnages se sont effacés. Et l’art reste omniprésent dans le roman, comme une valeur sûre, en toile de fond. Une valeur sûre, et dont on ne se lasse pas de parler. Comme, sans doute, on ne se lassera pas de lire Natalie Jean.
Rédigé à 14:38 dans Commentaires de lecture - Les Recrues | Lien permanent | Commentaires (0)
par Lucie
Quand on pratique le genre de la nouvelle, on réalise combien il est difficile de garder le lecteur entièrement attentif, de ne pas le perdre dans les petits détails, de maintenir le souffle, surtout du début à la fin d’un recueil, objet le plus souvent hétéroclite. D’entrée de jeu, Focus frappe fort. L’auteure réussit en quelques paragraphes à nous plonger dans un univers autre, à nous prendre par la main, à nous faire vivre les bouillonnements émotifs de Rémi, le narrateur. On y croit, on en redemande, la séduction opère. La deuxième nouvelle, Détails, laisse déjà perplexe. On admire l’œil habile de Natalie Jean qui sait saisir en quelques mots la puissance d’une image. La ville de Québec, ici comme dans le reste du recueil, est d’ailleurs particulièrement bien servie par sa plume. Après tout, « La ville est pleine d’odeurs, de couleurs, de gens, ma ville est pleine d’histoires. » (p. 27) Rapidement, pourtant, on se perd dans des circonvolutions, même si on sent le cœur qui bat derrière cette jeune femme qui revient d’Afrique.
À travers les histoires, l’auteure nous invite à danser une curieuse valse-hésitation. Si j’ai adoré Le son du sourire, cet instantané de pianiste au passé familial aussi trouble que lumineux et que je salue l’audace de L’odeur de la poudre, cette histoire de presque viol qui se conclut sur une chute remarquablement habile, Rouge, Point de fuite ou Café n’ont pas réussi à me happer. Cette valse-hésitation, Natalie Jean nous la joue même entre paragraphes d’un même texte. Une seconde, on est soufflé par la beauté d’une métaphore, la puissance d’une description; la suivante, on lit un dialogue écrit dans une langue nullement châtiée ou le narrateur se passe une réflexion des plus terre-à-terre.
Si Je jette mes ongles par la fenêtre avait été pièce de musique, elle aurait vraisemblablement ressemblé à une trame de cinéma, avec certains thèmes forts, que l’on continue de siffloter en sortant, mais aussi de longues minutes qui accompagnent simplement l’image, qui ne laissent aucun souvenir. Mais, n’oublions pas que seuls les plus grands réussissent à maintenir l’intérêt du début à la fin et que nous n’en sommes qu’à un premier recueil.
Rédigé à 09:11 dans Commentaires de lecture - Les Recrues | Lien permanent | Commentaires (1)
Par Julie GravelR
Le titre, Je jette mes ongles par la fenêtre, m’avait laissée dubitative. On me l’a gentiment expliqué : en plus de référer à la dernière phrase d’une des nouvelles du recueil, Détails, il s’agit d’une allusion à la liberté que retrouve un personnage après une relation étouffante.
Ce sentiment de liberté transparaît partout au fil des pages de ce délicieux recueil de nouvelles qui se révèle une excellente lecture estivale. Sentiment de liberté, oui. Mais plus. Profondeur. Amitié, amour, sensualité. Le tout, ancré dans les décors de la ville de Québec, est porté par une écriture riche et musicale et parfois très poétique. De belles images, au fil des phrases. Des clins d’œil, des sourires :
Rédigé à 09:07 dans Commentaires de lecture - Les Recrues | Lien permanent | Commentaires (2)
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