Réjean Baucage publiait il y a un mois une courte entrevue avec Nicolas Gilbert où il est question de son premier roman et de sa plus récente pièce.
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Réjean Baucage publiait il y a un mois une courte entrevue avec Nicolas Gilbert où il est question de son premier roman et de sa plus récente pièce.
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Suzanne Giguère, collaboratrice au Devoir, signait en septembre dernier un article sur notre Recrue du mois.
«Existe-t-il réellement des liens étroits qui unissent composition musicale et écriture, musique et vie? Nicolas Gilbert, en intellectuel de haut vol, terriblement humain, nous en convainc.»
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Tristan Malavoy-Racine accorde 3 étoiles et demi au premier ouvrage de Nicolas Gilbert et parle de «bijoux de réflexions non censurées».
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La Recrue du mois de janvier 2009: Le récital - Nicolas Gilbert
Les références
Les suites
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Extraits de la biographie de l'auteur
Né en 1979, Nicolas Gilbert a étudié la composition et l'analyse au Conservatoire de musique de Montréal auprès de Michel Gonneville et de Serge Provost, ainsi qu’à l’université McGill, auprès de John Rea. Son catalogue comprend une trentaine d’œuvres de musique de chambre, de musique vocale et de musique orchestrale qui ont été entendues dans le cadre de séries de concerts et de festivals à Montréal, Toronto, Chicago, Mexico, Lima, Paris, Lyon, Milan, Berlin, Amsterdam, Belgrade, Varsovie, Pékin, Shanghai ainsi que dans plusieurs autres villes d’Amérique, d’Europe et d’Asie. Le Conseil Québécois de la musique lui a décerné en janvier 2006 le Prix Opus de la Découverte de l’Année et son œuvre L’entreprise de séduction, écrite pour le violoncelliste Matt Haimovitz et l’Ensemble Contemporain de Montréal, a reçu l’Opus de la Création de l’Année pour la saison 2006-2007.
Source: Site Web de l'auteur
Crédit photo: G. Cloutier, 2008
Quatrième de couverture
- Si je comprends bien, dit-il en levant la tête, vous voulez raconter une histoire qui dure six heures et met en scène six personnages?
- Oui, confirmai-je, c'est bien ça.
Six personnages sont convoqués pour raconter une fraction de cette soirée, dont un concert de musique contemporaine forme les points de départ et d'arrivée. Ils se croisent de loin, s'observent parfois et mènent leur vie dans un temps qui leur est propre, cherchant l'amour et l'art. La musique est-elle une façon d'aimer ou de fuir? Et s'il n'y avait pas de réponse à cette question, seulement un sentiment d'échec qui vous habite parfois?
Ce récit à plusieurs voix joue avec le temps et les lignes brisées pour tracer le portrait pointilliste d'une époque et d'un milieu. Alors, seulement, l'intelligence de la structure se révèle-t-elle pour prouver encore une fois que des liens étroits unissent la composition et l'écriture, la musique et la vie.
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Quand on doit parler d’un roman qui touche l’immensité de la nature, la noblesse du sentiment humain, servi par un style d’une aussi rare élégance, on se sent petit. Comme ces explorateurs auraient dû se sentir s’ils avaient su combien les fers de la glace sont impitoyables pour l’homme qui se hausse de sa science.
Toutes voiles d’égos déployés, ils quittent la terre ferme sans savoir s’ils la reverront un jour. Ni femme, ni enfants. La cale gonflée à bloc de victuailles, le pont débordant d’un équipage humain, ils seront les premiers, les plus forts, les découvreurs du Passage Nord-Ouest.
Deux navires, l’Erebus et le Terror, deux commandants, le fier et orgueilleux, John Franklin, le franc et humble Francis Crozier : « Les montagnes de glace aux reflets d’un bleu, vert, turquoise minéral, s’élèvent dans le ciel comme des cathédrales de neige. Ces masses auprès desquelles nos navires semblent lilliputiens ont au soleil un éclat presque surnaturel ; on les dirait sorties d’une peinture représentant la surface d’une planète inconnue, ou du rêve d’un fou »
C’est à cette voix de Crozier que je me suis attachée comme à une amarre pour ne pas sombrer entre les géantes de neige. Dans son journal de bord impeccablement tenu, il ne nous fait pas seulement découvrir la splendeur de l’Arctique, il ouvre ses pages sur le doute pour les moyens employés, les décisions prises, autant d’aberrations dont la plus frappante est certes de refuser la sagesse des Esquimaux qui, de par leur manière conciliante, ont réussi à dompter les dures lois de la froidure. Une histoire de sauvetage dans l’histoire nous est racontée qui aurait dû être vue comme un dessein clairement dessiné par le Destin.
Toujours sous la plume alerte de ce Crozier, attendrissant de vulnérabilité, on découvre la douce tyrannie de son amour pour Sophia :
« Je ne pars plus vers quelque chose comme je l’ai tant de fois, le cœur battant, l’esprit enflammé à la pensée de découvrir une partie de notre monde que personne jusque-là n’avait aperçue : je quitte quelque chose, je laisse derrière moi Sophia, dont j’aurais voulu qu’elle soit ma femme, ma maison et mon pays, et dont je sais qu’elle ne sera jamais à moi comme elle refusera toujours que je sois à elle ».
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Par Lucie
Ce premier roman de Dominique Fortier est unique: par son propos, sa forme, son approche, son style, la plastique irréprochable de l'objet lui-même (chapeau ici pour la mise en page). On le feuillette comme on le ferait d'un album de photos d'un autre siècle: avec curiosité, avec tendresse, avec nostalgie, avec tristesse aussi quand on réalise que, bien sûr, personne ne sortira indemne de cette aventure au bout du monde.
Le style de l'auteure d'une délicatesse et d'un raffinement subtils m'a souvent interpellée, la façon dont elle détourne certaines images, le contrepoint des tons. Pourtant, lors de ma lecture, l'émotion n'a pas réussi à transpercer les glaces épaisses ou sinon trop peu souvent: lorsque Crozier explique à sa belle inaccessible le secret des étoiles par exemple, quand Lady Jane remue ciel et terre pour retrouver son mari ou quand on ressent l'inutilié flagrante d'un tel périple. Je contemplais avec une certaine fascination les événements, les rouages de l'histoire mais avec détachement, comme si chaque pétale magnifiquement ciselé de cette fleur de glace m'éblouissait trop pour que je puisse prendre conscience de la fleur derrière.
Pourtant, je n'oserais pas avancer que le roman ne soit pas une réussite, qu'il n'ait pas tenu son pari audacieux de tisser l'une avec l'autre la petite et la grande histoires, qu'il ne soit pas maîtrisé. Peut-être espérais-je y trouver un rendez-vous avec l'émotion et que je n'étais pas destinée à la rencontrer en feuilletant cet album-ci.
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Par Anick Arsenault
1845. John Franklin et Francis Crozier lèvent l’ancre aux commandes de l’Erebus et du Terror. Les navires gonflés d’enthousiasme et de provisions se dirigent vers l’Arctique.
L’épouse de sir Franklin, lady Jane, et sa nièce Sophia Cracroft vivent à Londres et courent le monde. La vie trépidante de ces femmes étonnantes, audacieuses, dépaysantes, complexes et inimitables (p. 213) tranche avec le quotidien sur l’eau et permet de mettre en relief les différences de ces deux univers. Pourtant, au départ, l’ambiance sur les navires est similaire ; feutrée, bourgeoise, raffinée. Les hommes s’initient à la lecture, mettent sur pied une troupe de théâtre, boivent du porto et utilisent des couverts en argent. La rencontre avec quelques habitants permet à l’équipage de tisser des liens et de s’adapter sommairement à la vie dans cette région extrêmement exigeante. Mais peu à peu, la situation s’envenime, la température chute et les corps se mettent à tomber sur les banquises.
Le journal tenu par Crozier nous donne une vue imprenable sur cette exploration qui dure trois ans. Les documents d’archives et les références tant aux arts qu’à la science qui jonchent ce roman agissent comme des bulles d’air dans la lourdeur des événements se déroulant sur les navires et s’imbriquent les uns aux autres, cimentant le roman.
Les phrases sont souvent très longues, segmentées, remplies de virgules et de pronoms : « Consciente de l’importance de soigner les relations qu’elle entretenait avec les dames de la bonne société comme avec les épouses des divers hauts fonctionnaires et dignitaires dont on ne pouvait jamais savoir laquelle se révélerait utile à la réalisation de ses plans, lady Jane tenait tous les mercredis un thé auquel étaient conviées toutes celles qui l’avaient invitée au cours de la semaine et qui avait reçu en guise de réponse un petit carton où elle expliquait qu’elle avait le regret de décliner leur invitation, mais serait ravie de les recevoir. » (p. 213).
J’avoue m’être parfois égarée dans ces circonvolutions, m’être sentie étourdie et essoufflée. De plus, le ton généralement descriptif aiguisait ma soif d’action et me donnait l’impression frustrante d’être une spectatrice éloignée, surtout dans le premier tiers du livre. Mais à la fin, nous ressentons aussi cette impression d’étau de glace qui se resserre plutôt qu’une chaude couverture autour des membres gelés. Et qui nous laisse, lecteurs, frissonnants.
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En mai 1845, deux navires quittent l'Angleterre sous le commandement de sir John Franklin. Leur mission: découvrir le fameux passage du Nord-Ouest. La certitude du lecteur: cette histoire finira mal. Le pari de l'auteur: écrire un livre différent qui soit quelque part entre le roman de survie et la description d'une société... l'Empire britannique à l'époque victorienne.
Francis Crozier, commandant du Terror, est le second de l'expédition. C'est à travers son journal que nous sommes témoins de cette expédition dans laquelle l'Empire a investi toute sa confiance et son sens du grandiose. Témoins des doutes du marin, des moments d'espoir, de son amour aussi, pour la belle Sophia, qu'il a laissé derrière lui en Angleterre. En parallèle, nous suivons aussi les mésaventures mondaines de ladite Sophia et de lady Jane (la femme du commandant Franklin), femmes restées derrière mais dont les pensées suivent les marins. Elles pensent aux hommes partis, mais elles ne sont pas en attente pour autant. Il s'agit de deux personnages forts, décidés, des femmes impressionnantes, féministes avant la lettre pourrions-nous dire.
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Par Maxime
Le froid intense de l’Arctique et la douceur de l’odeur du thé. Voila ce que nous propose Du bon usage des étoiles. Parallèlement, deux histoires qui prennent leur racine dans l’Angleterre de 1845, mais qui, rapidement, traceront leur propre voie, feront naître leur propre branche de l’Histoire. L’Histoire avec un grand H, car c’est, en toute modestie, la dernière expédition de sir John Franklin que Dominique Fortier a voulu reprendre à sa façon. Et, en nous racontant cette grande traversée de l’Atlantique vers les glaciers blancs du pôle Nord, l’auteure nous rappellera aussi l’autre réalité, celle des femmes de marins et d’explorateurs qui, après avoir vu les navires quitter l’horizon, retournent à leurs soirées mondaines. Étoiles, banquises et terres inconnues. Thés, bals et plum-pudding. « L’horizon. Savoir où s’arrête la terre et où commence le ciel. Ne plus avoir à [se] figurer une ligne imaginaire entre le blanc et le blanc…».
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