« août 2008 | Accueil | octobre 2008 »
L'éditeur dit de l'auteur...
Julie Gravel-Richard se passionne pour la littérature grecque et latine, la mythologie et les langues mortes. Détentrice d'une maîtrise en histoire grecque, elle a été rédactrice et correctrice. Elle enseigne maintenant les civilisations anciennes au cégep François-Xavier-Garneau où elle tente de transmettre son amour de l'humanisme et de la curiosité intellectuelle.
L'éditeur dit du livre...
« Quelque chose en lui refuse de mourir. Car n'est-ce pas ce qu'il espère, en réalité, depuis plus d'un an ? Mourir, tout en restant vivant. Mourir intérieurement. Tout en avançant dans un monde défait, dissolu. Un mort-vivant à travers une vie dénuée de sens. Sa vie, réduite à néant, à des ruines éparses de son ancien monde. »
Taciturne et un peu misanthrope, Thomas a perdu la foi mais il ne réussit pas à perdre espoir, à faire table rase du passé. Poursuivi la nuit par des cauchemars où se profile la Grande Courtisane, surnageant le jour entre ses cours de grec ancien et la lecture des Nourritures terrestres, Thomas essaie de se réinventer en se reniant. Tiraillé entre sa raison et ses passions, il repousse toujours plus loin la coupe de sang qui lui est tendue. Ce sang qui tapisse les murs de ses souvenirs et qui le hante.
Enthéos, porté par le style à la fois haletant et introspectif de Julie Gravel-Richard, saura à coup sûr remuer le lecteur.
Un petit mot de l'équipe de la Recrue...
Pour commencer notre deuxième année, l'équipe de la Recrue est à la fois heureuse et émue de présenter le premier roman d'une de ses membres.
Nous avons choisi de lire Enthéos d'une part parce qu'il correspond à nos critères de sélection, d'autre part parce que notre mission est d'offrir une vitrine intéressante à des auteurs de la relève. Il nous aurait semblé injuste de priver Enthéos de cette vitrine.
Julie a insisté, lorsque nous avons émis l'idée de la mettre en vedette, pour que tous les membres de l'équipe se sentent capable de donner leur appréciation honnête sur l'oeuvre d'une des nôtres. Chacun s'y est engagé. En souhaitant que nous vous donnions envie de le lire et de partager vos impressions avec nous.
Pour souligner la fin de la première année de La Recrue du Mois, l'équipe a décidé de partager ses coups de coeur. Une compilation "scientifique" des votes obtenus nous permet d'identifier le top 3 des coups de coeur de l'année.
Troisième position: Pour l'originalité et le style
Avril 2008: D.Y. Béchard - Vandal love ou perdus en Amérique
Québec-Amérique, 344 pages
Récit multigénérationnel, Vandal Love ou Perdus en Amérique s'ouvre sur la figure du patriarche gaspésien Hervé Hervé, dont la famille a cette particularité d'engendrer tour à tour des géants et des nains ; les premiers, pour des raisons évidentes, ayant la préférence des parents. La trame s'articule principalement autour de la figure de Jude, petit-fils géant de Hervé Hervé et jumeau d'Isa-Marie, une naine maladive.
Si le Livre un s'attarde au destin de Jude ainsi qu'à la destinée de la « branche géante » de la famille, le Livre deux, lui, est consacré à l'autre voie familiale, non moins souffrante mais davantage spirituelle des nains. La toute fin nous réservant une étonnante réconciliation de ces deux faces génétiques... d'une même longue lignée de Gaspésiens perdus en Amérique! Une histoire d'errance fascinante où l'amour, quoique sincère, laisse souvent entrevoir un côté sombre et destructeur.
Index des billets concernant cette recrue
Deuxième position: Pour l'intensité et l'émotion
Août 2008: Mélanie Gélinas - Compter jusqu'à cent
Québec Amérique, 335 pages
Le matin du 11 septembre 2001, Anaïs ressent l'onde de choc des tours jumelles qui s'effondrent jusque dans ses chairs. L'ampleur de la catastrophe se fait l'écho d'un crime oublié, survenu dix ans auparavant. Resurgit alors une décennie passée sous le signe de la survivance et quantité de questions qui n'en sont en fait qu'une seule : que vaut la reconstruction d'une vie sans envisager le pardon?
Dans l'ébranlement sans mesure dans lequel les attentats la plongent, Anaïs se rappelle donc les vieux écueils de son enfance, et aussi la cicatrice d'un terrible secret. Il n'y avait que le pire pour faire renaître son corps de ses cendres...
Index des billets concernant cette recrue
Première position: Pour la beauté, la simplicité et la poésie
Novembre 2007: Christine Eddie - Les carnets de Douglas
Alto, 198 pages
Le même jour, deux adolescents parviennent à fuir un destin qui les aurait emmurés. Ils se trouvent, deux ans plus tard, à Rivière-aux-Oies, un village beaucoup trop discret pour figurer sur une carte. Au cœur de la nature généreuse et sauvage, ils s’aiment, à l’abri des rugissements du vingtième siècle. Jusqu’à ce que la vie, comme d’habitude, fasse des siennes.
Les années passent, Rivière-aux-Oies se métamorphose avec, en arrière-plan, une révolution à peine tranquille et le saccage des bétonnières. Une famille singulière s’improvise, malgré les ragots et en dépit des blessures. Dans la maison du docteur, les liens se tissent avec tendresse.
Index des billets concernant cette recrue
Merci à tous de nous avoir suivis dans la dernière année.
Rendez-vous dans deux jours pour l'annonce de la première Recrue de 2008-2009.
Par Julie GR
Difficile de cerner un recueil de nouvelles tel que Big Bang, de Neil Smith. Surtout alors que je suis encore déstabilisée de la lecture de la toute dernière, Extrémités.
Que dire?
D’abord, qu’en débutant chacune des huit nouvelles du recueil, j’étais certaine de ne pas embarquer. De ne pas aimer. Certaine que les personnages, incongrus, ne me feraient pas vibrer. Que je resterais, cette fois, indifférente. Mais non. Chaque fois, à sept reprises (car je ne compte pas Extrémités que je ne pense pas avoir comprise), la curieuse alchimie de Neil Smith opérait. J’étais entraînée sur les pas des personnages, dans des univers parfois glauques, parfois tellement ordinaires qu’ils en devenaient plus grands que nature, mais jamais banals.
Mais de là à dire que j’ai aimé… je ne sais trop.
Je sais que je ne me suis pas ennuyée. C’est déjà ça, non?
Par Caroline
Cette recrue du mois de septembre est un recueil de huit nouvelles. Leurs points communs ? Un grain de folie, que ce soit l'histoire en elle-même qui le porte ou les personnages, et de l'émotion.
Lire la suite "« La contraction est beaucoup plus rapide que la dilatation. »" »
par Venise
Les commentaires récents