La Recrue du Mois

Neil Smith en lecture

Voici un petit document intéressant (en anglais, bien entendu). Neil Smith y présente son livre mais y lit aussi des extraits qui témoignent d'un rythme et d'une poésie pas toujours facile à rendre par la traduction.

Neil Smith évoque Big Bang

Dans ce podcast, Neil Smith s'entretient avec Nadine Silverthorne de Random House of Canada, au sujet de la genèse de son recueil de nouvelles. Pour écouter (en anglais), c'est ici...

Dans le Hour

D'abord paru en anglais, Big Bang - Bang Crunch en version originale - a aussi fait parler de lui dans les médias anglophones.

Je vous invite à découvrir la rencontre entre Hour et Neil Smith. Vous y lirez entre autres de très intéressants éléments quant à la façon dont l'auteur construit la forme de ses récits.

Dans le Voir...

Passionné de génétique, un adolescent s'intéresse aux expériences menées sur un cochon d'Inde albinos qui devient vert fluo lorsque s'éteignent les lumières. Entre deux réunions de AA, une veuve s'entretient avec son défunt dont les cendres sont enfermées dans une pierre de curling, pendant que son fils, joueur de basket, tente de refouler ses penchants homosexuels. Nouveau génie de la littérature canadienne, Neil Smith convie le lecteur dans des univers où l'improbable constitue l'ordinaire, la banalité quotidienne de ses personnages, des Montréalais pour la plupart. Son premier recueil de nouvelles, Big Bang, est un petit chef-d'oeuvre audacieux, aux tonalités tragique et ironique, et dont la qualité majeure consiste à suggérer l'émotion davantage qu'à l'imposer. Brillant et rafraîchissant. ****

Big Bang: les commentaires d'Antigone et Lily

« Neil Smith ne nous ménage pas - ce n'est pas le but - ni avec ses mots (quelques injures verbales distribuées ici et là), ni avec ses histoires (du lourd, du mortel, du difficile à vivre, et puis c'est tout), et ça marche, c'est efficace et terriblement humain, émouvant. » Antigone, elle-même auteur, a lu ce livre et le commente sur son blogue ici en termes élogieux.

Lily elle aussi a été séduite par le recueil. « Si vous aimez les nouvelles caustiques, dérangeantes, totalement décalées, un chouia surréalistes et pourtant paradoxalement ancrées dans une certaine réalité, alors vous allez adorer ce recueil de Neil Smith. Indubitablement ! » Pour lire le texte complet, c'est par là...

Recrue de septembre 2008: Neil Smith - Big Bang

L'éditeur dit de l'auteur...

NEIL SMITH est né à Montréal en 1964, mais a grandi dans diverses villes américaines avant de revenir au Québec pour y terminer ses études de traducteur et y vivre. Il a commencé à s'intéresser à la fiction en 2000 et ses premiers textes ont été publiés dans de prestigieuses revues. Lauréat du premier prix au Eden Mills Writers' Festival et d'une mention honorable aux National Magazine Awards, il a été trois fois finaliste au Journey Prize, l'un des plus grands prix littéraires du Canada anglophone.

Quatrième de couverture

Dans ce remarquable premier recueil, des manifestations inattendues d'humour et de tendresse forment un univers fantasque. Écrites dans une prose incisive et limpide, les huit nouvelles qui le composent convient le lecteur à une exploration du besoin qu’ont les hommes et les femmes de nouer des liens, aussi ténus soient-ils, et peu importe ce qu'il en coûte.
Nous faisons la connaissance d'un groupe de soutien aux personnes atteintes d&'une tumeur bénigne qui croient leur humilité responsable de la maladie qui bourgeonne en eux. Il est question d'une jeune fille atteinte du syndrome de Fred Hoyle, dont l'âge se contracte et se dilate suivant les fluctuations de l'univers. Une veuve de fraîche date s'entretient avec les cendres de son mari, enchâssées dans une pierre de curling... Mettant en scène la tristesse, la foi, l'amour et le bonheur avec intelligence et une exquise subtilité, Neil Smith rend habilement compte de la condition humaine.

Pour en savoir plus

Rendez-vous le 15 septembre pour nos commentaires de lecture.

À noter: Neil Smith est notre dernière recrue pour l'année 2007-2008. Après nos 12 premières recrues, nous vous ferons connaître nos trois coups de coeur de l'année autour du 18 septembre.

Recrue de septembre 2008: Neil Smith - Big Bang (Index)

Recrue de septembre 2008: Neil Smith - Big Bang
Big Bang: Les commentaires d'Antigone et de Lily
Dans le Voir
Dans le Hour
Neil Smith évoque Big Bang
Neil Smith en lecture
Neil Smith en Grande Bretagne
Neil Smith nous parle de ses lectures
Big Bang chez lelitteraire.com
Le site de Neil Smith
Neil au pays des mots (1e partie)
Neil au pays des mots (2e partie)
Neil Smith parle de Big Bang chez Le Libraire
Moitié, Moitié.
Une belle découverte
Une écriture «papillon»
Portraits
Intriguant Big Bang
«La contraction est beaucoup plus rapide que la dilatation»
Un grand coup
On parle de Big Bang sur les blogues...

Plonger dans les décombres

Par Éric

Depuis quelques années, j’ai la nette impression d’avoir été abusé durant mon enfance. Si l’impression est nette, l’événement en question demeure flou. De temps à autre, certaines œuvres croisent ma douleur et ça m’aide à mieux voir les contours.

Compter jusqu’à cent a eu cet effet sur moi.

Avant d’en entamer la lecture, j’étais loin de me douter qu’il aurait un tel impact dans ma vie, qu’il me ramènerait à ce passé que j’ai voulu oublié. À 4 ans, c’est normal de vouloir fermer les yeux.

Comme quoi Compter jusqu’à cent est plus qu’une histoire de viol. C’est un livre sur les blessures qu’on porte en nous.

Mélanie Gélinas se sert de l’écroulement des tours jumelles du World Trade Center comme symbole de la destruction physique et moral de la narratrice. Le 11 septembre la force à revenir vers cette immense douleur provoquée par le viol qu’elle a subi plusieurs années auparavant.

C’est brillant.

Je ne sais pas quoi dire d’autre.

Un autre commentaire de lecture

Le blogue Mon coin lecture aime bien faire l'expérience du commentaire en collectivité parallèlement avec La Recrue, en sortant le commentaire pile le 15 du mois. Plus il y a de commentaires, plus c'est intéressant pour l'auteure et les potentiels lecteurs, nous vous invitons donc à découvrir le commentaire de Karine.

Cent plages de souvenirs

Par Jules

Anaïs règle ses comptes avec son père, sa mère, son agresseur, l’écriture et son désir retrouvé sous la plume de grande qualité, délicate et très intelligente de Mélanie Gélinas.  Pour la première fois depuis mes études, je me suis permis de surligner (en jaune bien entendu!) et d'écrire dans ces pages contenant tant de belles phrases et d'images pour ne rien oublier et relire plus tard.

C'est un roman supérieur au niveau du style et si mon coeur penche vers une note parfaite pour une première oeuvre, il y a quelques facteurs qui m'empêchent de le faire.  D'abord, il faut être concentré pour lire ce livre. Je ne sais pas à quel moment je me suis perdue, mais je ne sais pas vraiment qui est "Le Lecteur"!  Tout comme le sens du "Nous York", je sens qu'il y a quelque chose de plus que la ressemblance phonétique, mais quoi au juste?  Même chose avec le lien du "11 septembre"...  Une deuxième lecture me permettrait certainement de répondre à mes questions mais pour le reste, c'est définitivement un petit bijou littéraire.  Puis, Leo est si attachant...