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Rédigé à 22:06 dans Les médias en parlent... | Lien permanent | Commentaires (0)
Réf. : Parfum de poussière, Rawi Hage. Éditions Alto, 2007, 362 pages
Rédigé à 22:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
Judas commence par une « Entrée en matière » et une fois arrivé à la dernière page, j’y suis revenue et j’ai réalisé que tout était dit dans cette page et demie. C’est le résumé du livre, point à la ligne. Neffeli, le personnage principal raconte la part des trois hommes dans sa vie : son père, qu’elle nomme le placier de sa vie parce qu’il l’a incité à des études prestigieuses d’architecte pour sa réputation à lui autant qu’à elle. Son fiancé de Damas qui l’aime parfaitement mais de loin, même si elle est assurément très imparfaite. Et le garçon juif pour lequel elle éprouve une obsession à l’état brut.
Comme la trame de fond est mince, il s’agit de s’intéresser à cette obsession déconcertante pour ce garçon juif dans l’espoir, qui sait, d’en comprendre la source. Celui qu’elle nommera souvent le « pieux » nous ne le connaîtrons pas vraiment autrement que sous les dehors d’un garçon juif orthodoxe qui tient à exercer sa religion même si elle le fait souffrir. Lui, est récemment divorcé, elle, vient tout juste d’avorter du bébé du fiancé et les deux se reconnaissent dans la salle d’urgence d’un hôpital. Comme le fiancé de Neffeli est retenu au chevet de son père à Damas, la route est libre pour qu’elle se laisser couler à fond par son mal de peau du garçon juif.
Rédigé à 21:51 dans Commentaires de lecture - Les Recrues | Lien permanent | Commentaires (7)
Valse-hésitation entre les protagonistes, tango alambiqué entre le vécu et les rêves de la narratrice, réfraction entre le chant du cantor de synagogue qui brime en même temps qu’il libère, Judas de Tassia Trifiatis a les défauts de ses qualités. En voulant explorer un univers inusité, l’auteure m’a fait hésiter entre tendresse et énervement, la poésie de son style ne réussissant pas à masquer les mines dissimulées un peu partout en sous-texte, prêtes à exploser au moindre pas. Quand on s’y attarde, l’histoire est simple : un amour improbable entre Neffeli, jeune Grecque des plus affranchies mais ployant sous le poids de la tradition et Yéhouda, grand garçon juif orthodoxe écrasé par les diktats de sa religion mais qui au fond, ne demande qu’à s’en affranchir. Deux êtres finalement pas si différents de nous tous.
Rédigé à 21:49 dans Commentaires de lecture - Les Recrues | Lien permanent | Commentaires (1)
Je vous l’annonce d’entrée de jeu, je n’aurai pas grand-chose à dire sur ce roman. Même en faire un résumé cohérent ne me vient pas facilement. C’est ce qui arrive lorsqu’on ne parvient pas à embarquer dans l’univers que l’on nous propose.
Judas, c’est ça pour moi. Ce n’est pas que le travail de Tassia Trifiatis soit mauvais. Malgré certaines petites maladresses qui auraient pu être évitées, l’écriture est tout à fait correcte. Le contexte et les personnages assez bien esquissés. Mais ça ne lève pas. C’est peut-être au niveau de l’histoire que ça accroche.
Je n’ai pas eu beaucoup d’intérêt à suivre l’espèce d’errance du cœur que vit Neffeli après son avortement. Grecque d’origine vivant à Montréal, elle s’embarque dans une relation bizarre avec Yéhouda, un jeune homme juif tiraillé entre ses pulsions profondes et le dictat de sa religion. Les différences culturelles sont bien démontrées. Le contexte nous rappelle Hadassa mais en beaucoup moins bon, faut-il à juste titre le préciser.
Par Éric
Rédigé à 21:47 dans Commentaires de lecture - Les Recrues | Lien permanent | Commentaires (1)
Rédigé à 20:26 dans Commentaires de lecture - Les Recrues | Lien permanent | Commentaires (3)
Neffeli est d’origine grecque, elle vit à Montréal et est fiancée à un Syrien, Haïthem. Voilà le point de départ du maëlstrom identitaire qui forme la colonne de ce livre. La nouvelle pièce au puzzle c’est une rencontre inopinée avec un Juif hassidique dans la salle d’hôpital où Neffeli va faire vérifier les suites de son avortement. Il s’agit donc d’une histoire de désir impossible, d’une relation secrète et maudite, passionnelle et sans lendemain. Il y a aussi, dans cet étrange récit, la volonté de faire un pont entre la douleur de l’enfant perdu et celle de cet amour impossible, l’innocence du jeune juif comblant le vide de l’enfant qui ne sera jamais.
Tassia Trifiatis écrit incroyablement bien. Il y a une poésie, un lyrisme, une richesse dans sa plume qui donne envie de la connaître plus, de l’entendre davantage. Mais en attendant un deuxième roman, je n’ai pas du tout embarqué dans cette histoire comme une métaphore. À un moment donné, la poésie semble s’enrouler sur elle-même et ne pas avoir d’autres fins. Je suis assez d’accord avec Jade Bérubé de La Presse lorsqu’elle écrit «… la poésie des premiers chapitres ne prend pas l'envol attendu par la suite et l'on se surprend à espérer un développement autre que lyrique.» Je ne saurais mieux dire !
J’ajouterais que l’entêtement de Neffeli a fini par me tomber sur les nerfs. Je suis dans une phase où les personnages littéraires qui font des fous d’eux sous prétexte de passion m’énervent au plus haut point. Comment disent-ils… been there, done that !
Par Catherine
Rédigé à 20:20 dans Commentaires de lecture - Les Recrues | Lien permanent | Commentaires (2)
Je passe à la confesse et j’avoue avoir confié à quelqu’un que ce titre et son quatrième de couverture ne m’inspiraient vraiment pas ! Surprise ! J’ai dévoré ce roman. Il faut dire que j’ai depuis très longtemps un faible pour les relations inter-culturelles et toute leur complexité ! L’élément appréciable chez Trifiatis, c’est qu’elle n’a pas essayé d’enjoliver le quotidien de ces êtres souvent poussés au déchirement qu’imposent les différences culturelles et la religion dans un couple. Elle a une écriture poétique et réaliste. Les textes sont travaillés et les lettres originales. Un seul bémol, la place consacrée à Haïthem est trop minuscule pour développer une certaine révolte face à la vie en parallèle que mène Neffeli. Ce n’était peut-être pas l’effet voulu, mais je pense que l’élément « piquant » aurait été un peu plus au rendez-vous ! Un excellent début...
Par Jules
Rédigé à 19:38 dans Commentaires de lecture - Les Recrues | Lien permanent | Commentaires (3)
Neffeli - la narratrice - a 3 hommes dans sa vie : son Père, « le placier de [sa] vie », Haïthem, « [son] fiancé qu['elle a] l'intention de quitter » et Yehouda, le garçon juif, le pieux... son amant. Une rencontre amoureuse entre deux êtres qu'une religion sépare, voilà ce que nous raconte Tassia Trifiatis dans son premier roman, Judas.
Neffeli et Yehouda se rencontrent à l'hôpital, suite à l'avortement de cette dernière. Yehouda va vite prendre la place de cet enfant perdu... Voilà surement une des choses qui m'a déplu dans ce roman : la base de cette histoire d'amour, ce jeune homme que la narratrice appelera souvent son enfant, qui en devient un substitut... alors que si peu d'années les séparent et qu'ils s'aiment.
Et l'amour n'est pas le plus fort face à la ferveur religieuse de Yehouda. Alors qu'on pourrait croire que le fiancé de Neffeli est L'obstacle à leur histoire, hé ben non, c'est la ferveur religieuse de Yehouda qui va être une entrave...
J'avoue que tous ces éléments ne m'ont guère fait accrocher à l'histoire. De plus, je n'ai pas été, non plus, emballée par l'écriture de Tassia Trifiatis. Elle est pleine de métaphores... un peu trop, à mon goût. Pendant un paragraphe, elle va faire des métaphores sur un même thème. Je les ai parfois trouvées maladroites, mais j'ai surtout trouvé qu'il y en avait trop. Et puis la narratrice n'était pas tout le temps clair et j'avoue que cela m'a quelques fois perturbé...
En conclusion, mon avis reste très mitigé sur ce roman, n'ayant été emballée ni par l'histoire, ni par l'écriture de Tassia Trifiatis...
Par Caro[line]
Rédigé à 19:34 dans Commentaires de lecture - Les Recrues | Lien permanent | Commentaires (2)
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