L’heure avant le cadran
Couchée le sol au dos, la ville aux pieds
J’ai de l’insomnie plein la gorge
Et des joues aux paupières
J’espionne les persiennes qui strient
Au plafond
La lumière comme des portes
Vers l’imprécis de nos vies
Down down the rabbit hole
J’ai voulu plus fort qu’Alice
Me croire aux seins d’un songe
Nourrie du lait poétique
D’une relation aveugle
Entre le fou de la cour
Et la reine de pique
Comme une dérive des continents
Comme une fracture des piliers
Amputée de mes plus belles nuances
J’ai traversée notre stupide miroir
Notre univers fragmenté
Espérant que derrière on gobe nos différences
Qu’on remplisse enfin notre fossé
Où nos mots rejetés par d’autres
Viennent se tendre
Affamés
Mais derrière je n’ai rien vu
Que des fleurs peintes qui s’écaillent
Contre les murs de ton antre famélique
Et un non-baiser
Qui goûte toujours autant le plastique
Octobre 2006
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