Février est passé sans trop de mal finalement. Quelques uppercuts au tout début. Des uppercuts de tous les jours, de ceux qu'on connaît presque par coeur.
Vous savez ces douleurs familières. Tellement que quand le coeur t'élance (enfin!) tu te dis que, tiens!, il te manquait quelque chose récemment. Tu te sens un peu plus toi quand ça griffe au fond, tout au fond là-bas, dans les interstices de cette personne que tu es vraiment et que personne ne connaît. Même pas toi.
Une bonne actrice, voilà au moins ce que j'ai su devenir. Toujours étonnant de voir combien je réussis dans des rôles qui ne semblent pas faits pour moi. ACTION: rien ne va, tu voudrais tuer, mais on va faire comme si tout allait. ACTION: rien ne va, tu voudrais l'aimer, mais tu vas prendre ton air de ne pas y toucher. ACTION: rien ne va, tu voudrais t'insurger, mais tu as peur de blesser, alors tais-toi.
Février est passé sans trop de mal finalement. J'ai mis ça sur le compte de l'hiver qui, cette année, n'existe pas.
Jusqu'à cette fatigue lancinante qui m'a mordu les mollets il y a quelques jours. Une fatigue traditionnelle, une de ces envies de dormir... Mais une fatigue morale aussi, une fatigue qui donne envie de chialer.
Et la douleur des autres... La douleur des autres qui fatigue parce qu'on donnerait tout mais qu'on n'y peut tellement rien.
Une certaine fatigue. Comme une chanson triste.
"On aime un homme quand il est libre..."
Fouillez-moi pourquoi, mais c'est drôlement émouvant de penser à ça.
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