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mercredi 10 mar 2010

Commentaires

Lucie

Très touchée par ce billet. Un devoir de mémoire qui nous force à avancer. Une inspiration. Avaler la vie, cracher les mots. Bises.

Venise

Touchant, touchée moi aussi.

Ça rejoint pour ainsi dire tout le monde, dans l'oeuf du désir ou dans l'accouchement du désir de partir. De partir ou de tout simplement fuir. Moi, c'était fuir ou plutôt appeler au secours. J'avais 15 ans, j'étais en psychanalyse et je trouvais mon psychanalyste trop indifférent à ma douleur. Ça n'avançait pas, on ne m'apaisait pas. Au lieu de composer un numéro d'appel au secours, j'ai composé un mixte de ce qui se trouvait dans la pharmacie de ma mère, en faisant quand même attention à ne pas trop en mettre. Juste la bonne dose pour un SOS. Cinq minutes ou dix minutes plus tard, l'estomac en feu, je suis allée voir ma mère et je lui ai dit ce que je venais de faire. On s'est bien sûr ramassé à l'hôpital où j'étais suivi. Je me souviendrais toujours avoir été très embêtée quand ils m'ont demandé de quelle manière j'ai pris mes pilules. Je crois m'être dévoilée plus que je ne le pensais à ce moment-là. Ce n'est pas bien drôle de se faire vider, on se sent d'un profond ridicule, on se sent comme poche, simplement une poche d'estomac. Ils ont dérangé le psychanalyste qui est venu me voir à l'urgence, et je ne sais plus quelle émotion remportait, la satisfaction ou la honte. Il est reparti, et m'a dit, on va régler ça à ta prochaine visite. Tout ça pour juste ça, me suis-je dit.

Ambrozya

Il y a ces moments qui ne se décrivent pas... qui n'ont pas de mots pour en traduire l'essence. Seulement un long cri qui ne sera jamais hurlé, par peur de défaire cette image trop enjouée.
Il y a de ces désespoirs profonds qui ne se comblent qu'à coup de lumière. Même si la lumière semble parfois trop vive pour soi.
Merci de ce texte, de ces mots qui portent. C'est pour quand le livre???
With great respect! A.

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