À la demande générale (de Jacinthe!) voici le fameux poème que j'évoquais il y a quelques jours.
Il est daté de février 1991. J'avais 11 ans et j'étais en 6ième année.
Si j'avais une analyse à peu près objective à faire, je dirais que j'aime bien cette idée que même si tout va mal, ces moments sont beaux. J'avais déjà une intuition assez forte que les gens se placent souvent dans des situations de conflits parce qu'elles sont, d'une certaine façon, jouissantes. Il y a quelque chose de très vivifiant à dramatiser sa vie, une impression puissante de vivre "pour vrai" même si tout va mal. C'est une idée sur laquelle j'ai beaucoup écrit, étonnant de la voir déjà poindre.
J'aime bien la fin aussi, joli rythme.
Sur cette pente
Sur cette pente, la grande bataille,
Le coup fatal qui cause l'entaille.
Plus de place pour l'amour, plus de place pour l'amitié,
Même plus un sourire, juste pour s'aimer,
Maintenant tout est finis
Entre amoureux et entre amis.
On a comme moyen de défense,
Les boules de neiges et l'arrogance.
Mais on se prépare pour se sauver,
Aller se cacher, pour mieux pleurer.
Malgré tous ces vilains mots,
Au fond de nous, ces moments sont beaux.
À vous à qui j'écris,
Je regrette et j'ai honte mes amis.
Malgré les méchancetés que j'ai dit [sic],
Il reste de l'amitié, de l'amitié ensevlie [sic],
Sous la neige de cette pente,
Qui garde un souvenir de mésentente.
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