Hier, en lisant Ru de Kim Thuy (pour un Repêchage de la Recrue du mois), je suis tombée sur cette phrase que j'ai trouvée très belle.
Me sont revenus en mémoire les seuls vers "de moi-même" que je connaisse par coeur:Si j’avais su ce qu’était aimé, je n’aurais pas eu d’enfants, parce qu’une fois qu’on aime, on aime pour toujours.
je ne serai jamais mère
parce qu'aimer fait trop mal
je ne serai jamais femme
parce qu'aimer encore, ça va
mais être aimée c'est mourir un peu
de l'autre qui part déjà
Étonnante similitude, non?
C'était un temps où j'écrivais encore de la poésie, du moins celle en vers.C'était en mars 2006.
J'enlèverais quelques vers aujourd'hui, pour le nettoyer, mais ça reste selon moi un de mes meilleurs. J'adore la finale (une bonne preuve d'ailleurs d'un usage pertinent de l'italique!).
PS: Nous avons finalement dit nous, sans parenthèse et sans guillemet. Un nous de l'amitié, d'une amitié difficile, forte, intense, névrosée. Mais un nous, tout de même. Un nous qui prouve que de toutes les relations sur lesquelles je me suis taillée des aspérités, certaines font grandir, certaines valaient le feu, les éclats, les coupures.
Nous sommes moins amers, nous ne sommes pas morts. Mais il est en Chine.
Je pense à toi Loup.
Beaucoup.
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