Hier soir, en rentrant de ma première bière collective de ma nouvelle vie, j'ai passé par l'autoroute. Il y avait une brume mystérieuse sur Soulanges et sur le fleuve. J'ai trouvé ça beau. De ce regard qu'on a devant ce qui est nouveau, ce regard vierge qui s'étonne encore. À des milles de cette fille blasée que je suis pourtant, souvent.
Bien sûr, quand j'ai pris ma décision je me suis un peu demandée ce qui me mordait les mollets encore. Cette incapacité de tenir en place, ce besoin incessant de mouvement.
Et puis hier je me suis dit que c'est ça probablement qui me mord les mollets, cette envie de retrouver un regard, une pureté d'être au monde. Je bouge parce que c'est une façon d'investir dans mon besoin d'être émerveillée.
Et je me dis qu'un gars me dirait ça, exactement, "je bouge parce que c'est une façon d'investir dans mon besoin d'être émerveillée" et je lui ferais une petite crise sur le thème maudite-génération-de-pas-branchés. Comme quoi j'aurais pas tout à fait tort. Maudite belle génération de pas branchés. Reste à leur expliquer que parfois on peut être deux à bouger pour s'émerveiller!
Le mouvement et l'émerveillement...
Tu ne m'as pas vu danser certain!
Rédigé par : Daniel Rondeau | samedi 18 juil 2009 à 04:41
Pour une fille souvent blasée, une bière collective doit sembler bizarre, non ?
Moi, j'aime bien boire ma bière tout seul, sur ma véranda....
Rédigé par : Garamond | lundi 20 juil 2009 à 08:34
Chu blasée mais sociable t'sé! :op
Rédigé par : Catherine | lundi 20 juil 2009 à 08:36
le besoin de mouvement sans cesse, à l'infini. Voilà qui ne va pas sans rappeler celle qui voulait même son écriture "dynamique". Le manque de mouvement pour elle, c'était la mort. Je parle d'Anaïs Nin, celle qui m'obsède moi aussi depuis bientôt 4 ans que je travaille sur ma thèse de doctorat.
J'ai lu votre compte rendu sur INCEST et je le trouve excessivement pertinent, écrit avec des mots simples, clairs et finalement très humain.
Rédigé par : simon Dubois Boucheraud | lundi 20 juil 2009 à 17:09