Je l'ai souvent dit, mais pourquoi ne pas se répéter devant ce qui apparaît comme une vérité: elles sont si rares!
Il y a, dans ce bas monde, des trucs qui rendent un peu fou de joie. Euphoriques. Je n'ai pas d'enfants, mais les gens qui en ont parlent de ces moments. Par exemple, celui où pour la première fois, ton bébé pète. Paraît que ça rend dingue: une complicité du diable entre toi, l'autre et ce troisième qui confirme que vous êtes deux. Un truc magique et con à la fois. Les trucs magiques sont souvent cons. L'inverse n'étant pas toujours vrai. Je veux dire: si tous les trucs cons étaient magiques, on pourrait sans conteste affirmer que le monde est plein de magie!
Donc la vérité, la voici: je crois que peu de choses me rendent aussi euphorique qu'un roman de Baricco.
Pehnt recommença à marcher sur son fil imaginaire. Ce qui était bien, c'était que même quand il tombait il ne se passait rien. C'était un canyon très profond. Mais un canyon gentil. Il te laissait le droit à l'erreur, la plupart du temps.
Alessandro Baricco, Châteaux de la colère
Ah! Baricco... toujours un plaisir.
Rédigé par : Lucie | vendredi 15 mai 2009 à 10:34
Plaisir partagé: ça fait deux fois que j'offre «Océan-mer» en cadeau et chaque fois je n'ai pu résister à la tentation de le relire avant de le donner...
Rédigé par : Martin | samedi 16 mai 2009 à 00:23