Ce matin dans le métro, des pleurs d'enfants. Mais pas des pleurs ordinaires, des pleurs qui déchirent l'intérieur. Même pas besoin d'être mère pour reconnaître ça. Les enfants qui pleurent dans le métro pleurent souvent par caprice, tu le vois à la tête des parents exaspérés mais aussi à un certain effort, une lassitude dans leurs bruits. Faut dire qu'il fait chaud, qu'il y a du monde, qu'on en a marre. Avoir moins de freins si bien intériorisés, par moment, on pleurait aussi. Caprice ou non.
Mais là, ça n'avait rien à voir, rien à voir avec les caprices. C'étaient des pleurs qui crient la détresse. Un enfant perdu. Je l'ai à peine aperçu, entraînée par la vague, le temps de voir sa mère paniquée qui le retrouvait. Quelques secondes, il l'avait perdu quelques secondes, et les larmes grosses comme des perles, sous la tuque, dans la morve, il criait son désarroi.
Il avait perdu sa mère. Faut être un enfant pour savoir spontanément exprimé l'horreur d'être abandonné. Et pourtant cette peur ne nous quitte plus jamais, si fortement constitutive de notre entêté envie d'être deux. Collés, collés.
Rien à voir -quoi que...-, mais il me semble qu'on sait vraiment qu'on s'attache indûment à l'autre quand son absence fait mal, quand l'ennui nous troue. L'absence ordinaire des gens qu'on aime ne nous fait pas si mal parce qu'on sait qu'ils reviendront. Certains attachements par contre sont précaires par nature. Parce qu'ils ont l'abandon qui leur tire la queue. On reconnaît le besoin démesuré de l'autre quand il n'est pas là. Et on se surprend, même calme, de pouvoir encore ressentir ça.
Ça fait mal à dire, sérieux!
Mais je pense bien que je m'ennuie.
Touchant ce texte. J'aime...:)
Rédigé par : manon | mercredi 04 fév 2009 à 09:22
Interessante Informationen.
Rédigé par : lieben | mardi 03 mar 2009 à 04:44