Il est tellement plus facile de donner que de recevoir, ce voyage m'aura permis de m'en rappeler et de ne plus trouver exagéré le malaise des gens que je reçois chez moi. J'ai toujours dit à mes invités de faire comme chez eux... mais c'est une formule polie. On ne fait jamais comme chez soi quand on est chez les autres, on ne peut pas, et c'est une source de petites angoisses du quotidien. Je l'ai vécue des dizaines de fois, cette petite peur de déranger, pendant ce voyage où, partout, les gens m'ont accueillie avec une générosité qui fait presque mal.
Fou aussi de constater que dès que l'avion décolle, les souvenirs d'hier à peine semblent appartenir à une autre vie. Les voyages comme des boîtes noires qui se ferment, à la fois bien plus étanches, mais bien plus denses, que de simples parenthèses.
Un voyage tant extérieur qu'intérieur... J'aime.
Quand l'avion décolle, je pense qu'on cherche à protéger les souvenirs, de façon urgente, pour pouvoir les conjurer, plus ou moins intacts, quand on en aura le plus besoin.
Rédigé par : Lucie | dimanche 23 nov 2008 à 12:30
La réciprocité fait partie des plus beaux moments de la vie d'un être humain. Il faut en profiter quand on a l'occasion soit de donner ou de recevoir... Personnellement, cela ne m'effraie pas, au contraire, cela provoque un petit sentiment d'extase, comme si l'humain pouvait se dépasser, être quelque chose de plus que le mammifère qu'il est si souvent.
Rédigé par : Humeursmtl | dimanche 23 nov 2008 à 12:43
C'est juste une expression; on ne fait jamais comme chez soi, à moins d'être mal élevé !
Quant aux voyages, c'est surtout utile pour nous peupler l'imaginaire les semaines après notre retour...
Rédigé par : Garamond | dimanche 23 nov 2008 à 14:45
> Fou aussi de constater que dès que l'avion décolle, les souvenirs d'hier à peine semblent appartenir à une autre vie.
Ça me le fait aussi, quand je rentre d'Inde, mais plutôt au débarquement qu'au décollage, et tout particulièrement lorsque je retrouve les transports en commun parisiens.
Rédigé par : Joël | dimanche 23 nov 2008 à 17:19
Ma chère, ce fut un réel plaisir de te voir arriver à l'atelier vendredi soir, te sachant en plein décalage horaire.
Un plaisir aussi de rencontrer ta maman.
Merci.
Bon retour, maintenant.
À bientôt!
Rédigé par : Julie GravelR | lundi 24 nov 2008 à 20:05