Coïtus Impromptus (Version 1.0)

Il posa son doigt sur l'interrupteur (Victor Vidoc)

Il posa son doigt sur l'interrupteur
était-il supposé avoir une veilleuse?
Des ombres sorties de l'accoucheuse
mettre fin,au syndrôme préhenseur.

La fin des allumeuses.

Parasites (Victor Vidoc)

Les draps morts vivaces,
innondation de textures lignées,
l'apocalypse des acariens coriaces,
bordelise la chambre dévergondée.

Et ça gratte,
et je suis insomniaque,
Noyer ces petites blattes
dans le savon et l'ammoniaque.

Mais est-ce vraiment la cause.
De ces nombreuses cernes?
Ou ne serait-ce pas le mauvaise prose,
qui me donne cet état ULTRAMODERNE!

Le carnet de l'auteur

Le pantalon de Paul (Victor Vidoc)

Parsemmé d'Alun,
Il lui donne la ressemblance d'un membre du Zollverein
La chair de Paul s'évanouie dans l'étoffe
il n'a pas celle d'un héros,
il a choisi celle du passant.
Les trous, des combats gagnés, des trophés de chasse mouvants.
La traversée des champs rouges, des prairies qui dorment.
La rosée qui s'y est souvent accrochée.
Des amantes, qui lui ont souvent enlevé,
parfois sans porter attention à ce geste d'antisémite-chambray.

Le carnet de l'auteur

Un mercredi midi... (Victor Vidoc)

Je quitte
le Bidonville aux milles gallons
Pour entrer dans un
quartier de riches
mutilé de rues qui se croisent.
Les corps morts
remplis de paresse
jallonent le bitûme cendré
où mes semelles claquent
sous un pas vif
et éhonté.

Sifflement d'un air
conditionné
devant une taverne à
la lumière tamisée.

Restauration en houblon
Chatouillement érotique
de mes gencives
caresses
de bulles dorées
où l'or ne vaut rien.

Je lançe les papiers au barman
et je répond d'un rôt
fétide
au regard plein d'arguties
d'un gentleman au comptoir.
C'pas ma place ici
ai-je dis
et la porte du bar
s'est éprise de mon ombre volatile

Le carnet de l'auteur

Histoire érotique sous réverbère (Victor Vidoc)

Je marchais la tête basse et un peu distrait.
C'était un soir comme les autres et rien n'avait vraiment eu lieu.
Mais ce soir là, la chance avait fait preuve de clémence.

Minuit 12, lorsque j'ai vu gisant sur le trottoir un soulier rouge.
Rouge comme le désir intense d'en connaître la propriétaire...
Surpris, je saisi l'étrange objet, et je continuais rêveusement ma route.
Quelques mètres plus loin et j'y découvrait le jumeau de la chaussure.

Tout ça devenait de plus en plus amusant..

Comme un enfant qui s'habitue peu à peu à un nouveau jeu.. j'empressais le pas pour y découvrir quelques bornes plus loin, une robe de la même couleur que les chaussures..

Carnet de doute (Victor Vidoc)

Route accaparante, frisant mon émoi d’avoir encore la force de tenir ce volant de mes mains

L’acide se narre d’elle-même dans sa sève

Désorientation, l’impact de ce dangereux intrant

Où? S’il vous plaît, OÙ?

Le carnet de l'auteur

Il n'aurait pas dû (Victor Vidoc)

L’étiqueteuse à la main, il fixe les mouvements des clients corpulents.
Le Mardi,  9h30, l’heure des bourgeois, il doit donc rester souriant et un peu stupide.
Écouter les dires de Madame Daunais en reluquant son manteau de renard, tout en refoulant le dégoût.
Les nectars fins? 2 e rangée à droite.
Supprimer les pensées fêtardes de ce soir, car c’est la dure loi de l’endettement.
Enfin surgit l’heure de la fermeture.

Soulagé, il s’en allait chercher la vadrouille quand un son se mit à grincher.

Après brève vérification de l’entrepôt, un jupon qui traînait éveillait ses soupçons.
Derrière les boîte de conserve LeSieur, son patron et la commis en chef, dans une position  de cruciverbiste, affichant un air d’affolement.
-Êtes-vous experts en Yoga?
Poser cette question…
Il n’aurait pas dû!

Le carnet de l'auteur

L'Être et le néant (Vidoc)

C'est quand je me mets à effacer blogs après blogs...

C'est quand je ne trouve plus aucunes raisons valables pour continuer à dormir ou me lever.

C'est quand mon foie meurt à petite dose et que moi je continue à le gaver de mauvais alcool.

La lumière me fait mal, la noirceur aussi.

C'est quand je consacre tout mon temps à rêver (16 heures, 18 heures, 20 heures).

Je vis quand je ne ressens rien.

Je meurt à chaque matin quand j'ouvre les yeux.

J'vais me crisser dans la prochaine crevasse,

y avaler la terre et mourrir la face dans ma propre vermine.

Le carnet de l'auteur

La fascination du pire (Victor Vidoc)

Mon texte sera le plus pire de tous, et c'est une chose très fascinante de constater que je serai le plus pourri !

Le carnet de l'auteur