Il l’avait rencontrée dans un bar, ils buvaient un petit verre chacun à leur table, Lui une bière, Elle un whisky orange. Il l’avait trouvée jolie, Elle l’avait trouvé mignon. Ils s’étaient souri, doucement, l’œil pétillant, la lèvre humide.
Une excuse banale pour le premier contact,
Lui :sensation de ridicule,
Elle :regard complice, comme pour dire « Je sais que c’est idiot ce que tu dis, mais je fais comme si. Je voulais que tu me parles. »
Lui, sourire, humour, compliments,
Elle, regards, main dans les cheveux, rougissement et rire haut perché.
Le corps qui parle, les troncs qui s’inclinent, les jambes glabres de Elle qui se croisent et se recroisent avec un crissement de nylon/lycra pailleté, les yeux de Lui qui sourient, promettent, les doigts qui s’effleurent au prétexte d’un cendrier.
La note, le « petit bout de chemin » pour « te raccompagner, de toutes façons c’est ma route », le pas de la porte, le « tu montes prendre un café », le, "avec plaisir", le « c’est joli chez toi. »
Puis les visages se frôlent, les lèvres se touchent, s’érigent. Les mains de Elle sur sa nuque, son dos, ses fesses, les mains de lui sur sa nuque, son dos, ses fesses.
Les doigts froids qui glissent sous le tissu pour toucher la peau brûlante. Les vêtements que l’on repousse. Les mains de Lui sur les seins de Elle, les Ongles de Elle sur le dos musclé de Lui.
Puis les Mains de Lui dans le string de Elle qui se déchire sous la pression, puis les mains de Elle dans le caleçon de lui qui en perd ses boutons. Les préliminaires, violents et doux, les doigts qui serrent, les doigts qui écartent, les sucs qui suintent.
Le pouvoir des corps sur l’esprit, le contact sexe contre sexe, sexe dans sexe, là dans un couloir exigu, Elle sur le dos, Lui sur Elle, Elle sur Lui, l’extase rapide tétanisante.
L’après, une sensation coupable, Lui pour sa Elle, Elle pour son Lui, l’odeur morne de l’après sexe.
Ni Lui, ni Elle ne se souviennent de nom, juste des flashs excitants et sensuels.
De tout ça il ne reste que les mémoires fragmentées d’un adultère sans lendemain, d’une extase interdite.
A propos, c’était un dimanche, à Paris, en août, ou un autre jour, ailleurs, en juillet. Je ne sais plus.
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