À force de regarder le ciel nocturne, j’en suis venu à penser qu’au-delà des astres qui le composent, y vivent des êtres magiques, connus ou inconnus, des lieux qui scintillent. Tout est dans l’esprit.
Reflets dans l’œil de l’enfant. Est-ce une larme qui suinte ou un sourire du regard ?
Ainsi, je me suis convaincu, au fil d’années d’observation que les constellations étaient peuplées par des âmes, des elfes, des fées, des magiciennes et des lutins. Poussières de vie dans l’infini en expansion. Bouées. Phares.
Les néons de ma ville s’illuminent comme des rubans en cette fin d’année festive. Je suis un peu triste. Je n’aime pas voir les slogans ravageurs qui fleurissent ici et là. Je n’aime pas voir les courbes financières accrochées au moindre lumignon, je n’aime pas voir le désespoir.
De cette période, d’aucuns n’y voient que la pantagruélique course en avant d’une civilisation qui crève par son apparente opulence, un choc chaotique et une guerre chronique contre l’humanité. C’est vrai, ici des enfants se suicident en un carnage idéologique. Chez nous, les jeunes se suicident de mal vivre. Ailleurs, ils font de même. Un homme se précipite dans le vide, une femme s’explose, des foules s’enfoncent dans des paradis artificiels. Des êtres humains meurent de froid, blottis contre des bouches de métro. Et nous que faisons-nous ? Nous téléthonisons, nous restauducœurisons, nous abbépierrisons…
Le frémissement d’un billet que l’on froisse dans une banque a entraîné en cascade le malheur d’une pensée unique. C’est ça, la vraie théorie du chaos, ce n’est pas le bruissement d’aile du papillon…
Cette façon de vivre est un cancer ! Les idéologies disparaissent. Notre monde est dominé par l’hypocrisie, l’argent et la violence. On nobélise les tenants du monopole théorique. Une seule façon de penser, nous dit-on.
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