La sorcière chagrine à chaque fois qu’elle se fait ignorer par ses amis. Elle leur porte souvent une attention particulière car elle les aime et ils sont précieux pour elle. Toutefois, ils ne lui accordent pas la même attention et elle ne comprend pas pourquoi! Ils ne sont pas aussi altruistes envers elle et cette sorcière est bien chagrinée de cela.
À chaque occasion d’abandon, d’isolement donc de chagrin, ses yeux se remplissent de colère et dans chaque éclair de rage se loge du chagrin un peu tassé, empaqueté, désuet mais bien là.
Ce chagrin est bien décidé à sortir mais comme il est vraiment vieux et là depuis tellement longtemps, il hésite à larmer car il ne se souvient plus ce qui arrive quand on larme.
Il ne se rappelle pas du soulagement qui fait place à d’autres larmes, neuves celles-là, qui voudront sortir à la prochaine occasion.
La sorcière chagrine mais elle voudrait bien trouver la potion magique pour les faire disparaître tous et elle demande souvent à son supérieur immédiat de l’aider mais il fait comme les autres et il ignore sa demande.
Alors un bon matin, elle prit son chapeau pointu turlututu et elle se l’enfonça le plus loin possible sur son visage afin de ne plus souffrir de tous ces abandons et de ces colères refoulées en elle.
La sorcière suffoqua et mourut asphyxiée et noyée dans ses larmes accumulées depuis l’éternité.
Le carnet de l'auteure
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