J’avais oublié de trouver une pitance (à dire vrai, je n’y avais pas même pensé) lorsque je rentrai ce 24 décembre à mon domicile de vacances. J’envisageai de tester mon niveau d’espagnol en regardant la télévision en grignotant la boite de gâteaux dont je disposai avant d’aller à la messe… vaste programme !
Les bras chargés de courses (je m’étais offert quelques cadeaux de Noël), je mis la clé dans la porte et sentis qu’elle n’était pas fermée. J’ouvris. « Bonjour Monsieur »… Je venais de tomber nez à nez avec un inconnu, manifestement à l’aise chez moi, le soir de Noël. Illan, à qui il ne manquait que le cravate pour avoir l’air du parfait homme d’affaire, était un homme brun qui affichait une quarantaine peu sportive mais souriante. Je rentre chez moi et y trouve un inconnu, tout est normal.
Après nous être découverts quatre langues communes dont le français et le polonais, nous comprîmes que notre plus grand point commun était très certainement de sortir très fraîchement d’une relation ayant comptée dans notre vie… Lui venait de se faire virer de chez lui (à Noël, c’est un peu rude) par une femme avec qui il devait se marier, vive l’ex-futur-marié !
Il était ami avec ma logeuse qui lui avait dit que sa chambre était libre pour quelques jours.
Nous fîmes le tour de notre propriété commune et nous mîmes d’accord sur un dîner « petits gâteaux » suivi d’une sortie à la messe ; le choix du menu n’avait pas été trop difficile. Nous allâmes ensuite assister à un spectacle de flamenco dans un petit café familial sévillan. Le ravissement fit son effet.
La nuit fut entièrement blanche et nous nous endormîmes le 25 décembre à 21h, dans le même lit.
Vive la mariée… Grâce à elle, j’ai passé un joyeux Noël !
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