Au village, on l’appelait la sorcière. Non qu’elle jetât des sorts ou qu’elle confectionnât des potions, mais elle était, comme qui dirait… bizarre.
Jamais elle ne s’arrêtait chez aucun commerçant du hameau, elle ne fréquentait non plus aucun habitant de la communauté. Elle ne parlait à personne. La seule institution qui avait grâce à ses yeux semblait être le petit bureau de poste.
Et «avoir grâce» était un bien grand mot puisqu’elle y revenait toujours d’une humeur massacrante. Un jour, la postière, n’y tenant plus, lui demanda ce qui l’affligeait tant.
Et miracle, ce jour là, la sorcière lui parla de ce qui la tracassait ainsi!
La postière, ravie de détenir une information privilégiée, répandit aussitôt la rumeur dans le village, et c’est ainsi que tout le monde sut que c’était son compte d’Hydro qui rendait la sorcière si chagrine…
Le carnet de l'auteure
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