Comme pas mal d’autres humains, j’aime me souvenir de certains moments de mon enfance.
En particulier j’avais une grande capacité à répéter le même geste, lire le même livre, raconter la même histoire, écouter la même chanson,… un nombre incroyable de fois. Je dis incroyable du haut d’un âge plus avancé, peut-être moins que certains lecteurs (« bonjour! »), mais plus que 6 ça c’est pour sûr, car 6 ou 7 c’était bien le moment où je vivais ça. C’était normal et important je crois, car aussi c’est pour cette raison que les enfants sont de si bons étudiants, apprenant langue et vie sociale en un rien de temps, tandis que nous nous sclérosons dans des habitudes mentales, refusant de travailler à de nouveaux réflexes. Ce qui nous rend inflexibles voire chiants.
Bref.
J’avais un mange-disque. Invention angélique, que l’ipod malgré son design qui déchire sa race n’a pas encore pu supplanter. Car à cette époque il y avait le « 45 tours »…
(Aparté) Si un jour d’aucun peut m’expliquer pourquoi quelqu’un avait décidé d’imposer deux standards de vitesse de rotation (33 et 45) à un objet déjà éminemment agaçant (le disque Vinyl qu’il ne faut ni rayer ni écraser malgré une surface franchement handicapante), je lui en saurai gré. (Fin)
Or donc, dans une de mes phases maniaco-dépressives tout à fait justifiable du fait de mon âge, je me passais des chansons pour enfants, traditionnelles qui, comme toute chanson pour enfant traditionnelle française de bon aloi, parlaient de cul ou de combats. Chez nous, ça rigole pas, on baise (ou on en parle) et on fait la grève ou la guerre contre les Prussiens, et à 6 ans déjà il faut connaître les chouettes réalités de la vie qui permettent une socialisation épanouie….
Et j’écoutais une chanson sur mon disque en boucle, que le mot de « tour » m’évoque subrepticement…..
(Elle doit être bien fausse, mais je me refuse à m’adresser à un Google.fr déprimant dans les situations madeleiniennes)
(où l’on redécouvre l’usage du “bis” qu’on avait oublié)
La tour prend garde (bis)
De se laisser abattre
Nous n’avons garde (bis)
De nous laisser abattre
J’irai me plaindre (bis)
Au duc de Bourbon
Va-t-en te plaindre (bis)
Au duc de Bourbon
Mon duc mon Prince (bis)
Je viens me plaindre a vous.
Mon capitaine, mon colonel (bis)
Que me demandez-vous ?
Votre présence (bis)
Pour abattre la tour
Et là, je ne sais plus du tout ce que fait le capitaine-colonel….
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