Je n’arrivais jamais à l’heure, et c’était tjrs la même histoire, il attendait sur le palier, les yeux baissés, l’air tristounet. Il n’osait rien dire, et d’ailleurs qu’avait-il à dire à me dire. Pas grand-chose. Je l’aimais bien il avait cet air de chien battu que je trouvais attendrissant, comme pratiquement toutes les femmes j’aimais jouer, avec ce genre d’homme, à celle qui console.
Nos soirées étaient souvent tristes, mais je m’y suis accoutumée, en écrivant cela je m’aperçois que je m’y suis accoutumée trop rapidement. Mais peu importe l’essentiel c’est que j’y ai trouvé du plaisir, et du plaisir, et bien il savait m’en donner.
Il ne causait pas mais faisait une excellente cuisine des plus raffinées : des poulets agrémentés de toutes sortes de légumes exotiques, des desserts embaumant la cannelle, et tout cela arrosé des meilleurs bordeaux . Seulement un jour je l’ai vexé j’ai rajouté un peu de sel…….
Les commentaires récents