Un certain confort s'installe autour de moi au sommet de ma fuite l'air prend plus de temps à s'avaler et les paupières me tombent, ma tête oscille avec le vent et mes yeux aiment à se perdre dans le ciel, à contempler les ombres chinoises des cimes d'arbres contre le ciel. Je vois pas d'étoiles, à quatre heures du matin, les nuages passent en vitesse, masse unique qui pèse sur l'air, maintenant le soleil se fait sentir derrière, révèle les textures, il y a quelques heures, c'étaient des murs, à un mètre des murs de vide et derrière des gouffres, au sommet de ma fuite - sans issue possible ce soir - j'ai cauchemardé des fantômes sont venus cogner à mes tempes jusqu'à m'empêcher de dormir et pourtant dans cette noirceur mieux aurait fallu ne pas leur ouvrir mes quelques centimètres cube à l'abri, il y a l'infini à sillonner dedans, j'ai écouté les fantômes et dehors le vent et j'ai prié pour l'aube je ne la verrai pas, ce matin, à cause des nuages, mais la lumière montera à six heures, les paysage du sommet de mon exil se dévoilera et mettra une heure à prendre ses couleurs, mêlée au vent j'entends peut-être la mer qui tirera mes remords avec la marée basse, qui les lavera à l'aube, quand j'aurai distingué le chemin vers la plage.
Au bout du monde, les pieds dans le sable, aucun remord ne tiendra plus.
Le carnet de l'auteure
Les commentaires récents