Elle dort. Elle me tourne le dos, enroulée dans une couverture.
Je suis allongé sur le dos, le regard perdu en direction du plafond.
Qu’ai-je rêvé de nuits de folie ? Je nous imaginais nus sous une moustiquaire, un ventilateur au plafond battant l’air chargé de nos respirations enfiévrées.
J’ai tant attendu, retrouver la joie de sa peau, une renaissance de nos étreintes, cette magie de l’intimité, de l’abandon.
L’abandon ! Il n’est plus d’abandon qu’à la tristesse et à la déréliction, au ressentiment et à la culpabilité, au deuil de la passion.
Dehors des cris d’enfants.
Roulée dans sa couverture, elle dort et je pleure les étreintes passées.
Il n’y aura pas de miracle, Tombouctou la magique ne ressuscitera pas la déraison, et il ne nous restera plus, vieux amoureux, qu’à vivre heureux en attendant la mort.
Le carnet de l'auteur
triste mais beau.
qui n'a pas connu ça?
Rédigé par : fred | 09/10/2005 à 16:56
... n'est-ce pas le pire piège /
de vivre en paix pour des amants?
Rédigé par : JP | 10/10/2005 à 13:57