Non, il ne faut pas que ça recommence.
Au début, c’est innocent.
Une tasse de thé oubliée sur une table de jardin en fer,
La fuite devant l’objectif de la caméra « super 8 »
La course bras écartés dans la cour de récréation un vrombissement de moteur d’avion à la bouche.
Crise sur un terrain de foot de fortune, pour le plaisir de l’invective, de la violence verbale.
*
Et puis un filtre se met en place, une cacophonie de souvenirs de plus en plus sombres, d’humiliations, d’incompréhensions, de mépris. Violence contenue.
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Un poing qui s’écrase contre une cloison de mauvais plâtre et la traverse.
Un poing qui s’écrase encore et encore contre une cloison de briques jusqu’à ce que la peau éclate.
Violence libérée dans une pulsion autodestructrice.
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Réprimande, honte, mépris, humiliations. Brutalité du quotidien.
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Pourquoi les fragments de mémoire qui ressurgissent spontanément ne sont-ils jamais heureux ?
Le carnet de l'auteur
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