Dans la petite maison de la foret, le repas du soir s’éternisait, en silence. Regard rivé aux assiettes, le cou dans les épaules, ils raclaient les dernières traces de soupe comme si leur vie en dépendait . La lampe charbonnait, quelle importance ! plus de braises dans la cheminée foutaise !
Ploc…Ploc…pl.…Le robinet, cou tordu par la poigne de Grincheux éructa la fin de la trêve
La situation ,il faut le reconnaître était grave ; BN dormait depuis maintenant six mois et ce foutu prince n’arrivait pas ; Monseigneur courrait la gueuse, effeuillait les marguerites, essayait des pantoufles à tout va ; Difficile de le blâmer ;jeune, beau, plaisant aux filles, aux mères, aux pages il en jouissait (et ce n’est pas qu’une formule)allégrement ;il enterrait sa vie de garçon….depuis six mois. Dame, après le Baiser, marié, heureux, beaucoup d’enfants, pourquoi se presser !
Apres le repas, les nains sont allés, comme tous les soirs, voir BN ;de retour dans la cuisine, le climat s’est encore alourdi ;ils se croisent sans se voir, chaises bousculées, chocs d’épaule, injures marmonnées…
Perdant tout contrôle ,Prof hurle, doigt pointe vers la chambre : « L’a encore grossit cette pétasse ! »(Jugnot dans tout ses états)
« T’aurai du y penser avant Monsieur je sais tout »
« Toi l’Hilare!! gaffe ta barbe !tu crois que je t’ai pas vu la chatouiller »
« Et l’ idiot toujours dans ses jupes l’est pas blanc bleu non plus »… « C’est l’bouton d’ta veste que t’astiquait quand elle prenait sa douche, Teigneux !! »…
BN était en cloques;BN enflait, s’en grossissait et ce depuis six mois. Au début, ils faisaient semblant de rien, vaquaient à leurs occupations, AY LI AY lo… mais le cœur n’y était plus ; ils savaient, n’osaient se l’avouer ; tous en avaient rêver ; tous se sentaient cocus…sauf un, deux peut être , car je n’ose imagin.… la bagarre éclatât.... avec la robe de la chère enfant, une bagarre mémorable, sans rien régler; le problème, comme disait Prof, n’était pas là!
Bouffie avec sa poitrine de nourrice et un ventre comme un tonneau, aucune chance qu’il lui roule un patin le beau gosse ;et plus y traîne plus elle…BN allait leur rester sur les bras, sans oublier les …conséquences !
Au plus fort du tohu bohu, le prince poussa la porte !
Quel silence !bonnets à la main, les nains, pétrifiés, surveillait le jeune homme…jeune homme fort réjoui ma foi, franchement pété même. Au clin d’œil de Joyeux, la troupe repris courage, oubliant sa querelle.
« Tudieu ! Madame finissons ! » brailla le prince et… il la baisa. Ouf !
BN s’éveilla et le prince dégrisât, d’un coup. Il en avait tant engrosser que, fallait pas le prendre pour une bille, même rond, un bâtard dans la famille, et quoi encore, putain d’fée ,ma Mère avait raison et qui, qui a fait ça !!…les nains s’étaient éclipser un à un…chacun son problème…
« Doux ami, j’ai tant rêver de vous, tant peser à vous, tant désiré…Dieu a eu pitié… »
Elle avait des yeux de biche, la voix charmeuse, il était bourré…se marièrent ,eurent beaucoup d’enfants ;peut être même furent ils heureux !
Ce soir, c’est bombance chez les nains !l’alcool a délié les langues…affalé sur le carrelage, ivre et repu, le Grand Méchant Loup rit aux anges.
Finalement, elle l'a eu son prince mais de peu. Nouvelle version très réaliste mais j'ai bien rigolé. Merci
Rédigé par : Claire | 24/08/2005 à 02:46
La parodie de fable, l'idée est bonne
Rédigé par : Chico | 27/08/2005 à 07:31