Capsule, européen de six mois avait les boules si on peut dire…On venait de lui enlever les pendentifs sans somation.
De retour dans ses pénates et après avoir essuyer un torrent affectif (peluches à la con, souris en plastique bon marché, piafs à ficelle, double ration de croquettes) quelque peu emprunt de remords de la part d’un maître somme toute compatissant, Capsule était bel et bien déterminé à se venger coûte que coûte de l’affront subit.
L’ambiance délétère de ces derniers jours avait quelque peu éveillée dans l’esprit du maître comme une vague idée de vengeance de la part du petit félin…Idée qui le fit gentiment sourire au début puis franchement paniquer lorsqu’il retrouva son calbut Calvin Klein préféré savamment déchiqueté, là ou jadis, son service trois pièces seyait si bien.
Les « drôles de coïncidences » ayant laisser place à la paranoïa suite à cet incident, le maître quelque peu angoissé se dirigea dans la cuisine afin de se remettre les idées en place à grand renfort de whisky.
Ce n’est qu’après le troisième verre sifflé et l’esprit occupé à contempler son calbut troué, qu’il entrevu par le-dit trou, la petite fiole de sédatifs pour «Farinelli-à-moustaches-susceptibles » que le vétérinaire avait eu soin de lui laisser (« Au cas où !», avait-il expliqué en souriant), trônant non loin de la bouteille de pur malt…
Fiole non encore utilisée, mais pourtant vide…
A son « réveil », Capsule, se tenant à quelques centimètres, interrompit de se lécher le cul pour le fixer d’un œil intéressé. Le maître reconnut autour de la petite boule blanche à billes vertes, le mobilier si familier de la cuisine, à un détail près cependant…le sol était beaucoup plus bas.
Le cul sur la faïence et les jambes écartées, ligoté au tabouret en alu grâce aux piafs à ficelle, il distingua non sans étonnement et posé entre ses jambes, ce qui s’apparentait être son Smith & Wesson, version canon orienté bijoux de famille. Capsule entreprit de finir sa toilette et au dernier coup de langue, posa nonchalamment sa patte sur la gâchette en ronronnant…
- P’tit enfoiré, t’as pas les couilles de…
La détonation mis fin à la discussion.
J'ai toujours adoré les chats...Celui-ci ne fait pas exception.
Rédigé par : Jacques | 22/08/2005 à 14:31
Oeil pour oeil, couille pour couille...
Rédigé par : Claire | 24/08/2005 à 02:58