Sossaspag
Marche du coin, boucherie
Achète un demi kilo de vache folle broyée
Puis un sac d'assaisonnements italiens
Fruiterie
Sachant bien que les plus beaux légumes ou fruits ne sont pas sur les étalages mais, bel et biens souriants derrière un comptoir d'une gène de maman séductrice involontaire
Le charme d'un ventre ayant enfanté et non celui d'une agace volontairement infertile
Tomates très mûres, carottes, oignons, poivrons, champignons, chic e chic e chic, ail y ail y ail, céleri.
Le tout, à la maison, soigneusement coupés très ténu, sauf les rouges.
Croix au couteau faite au dos, les blanchir pour en retirer peau
Rond d'huile olivâtre dans poêle épaisse, faire sauter le tout pour tendreté exemplaire
Déglace l'ambiance avec un peu de rouge
Émiette sur le tout la viande à brunir
Parmi les sucs et saveurs végétables
Je worcestershire en soupçon
Dépèce tomates refroidies et les broient de pleine main droite
Faisant rouler leurs coeurs entre mon pouce et ma paume
La seule fois dans ma vie où je brise les coronaires
Je les pulvérise, lisses et fluides entre mes doigt
J'émulsionne avec amour
Et dépose ce magma à bouillir
Y tombe la totalité d'une gousse dénudée
J'assassine à l'italienne herbue, l'a couronne de lauriers
Verse le vin dans la gangue et la coupe
Je bois et savoure le fumet
Faune et flore dégringolent dans la mare écarlate
Je rame de bois au quinze minutes
La grande aiguille en trois cent soixante degré
Baignades des fongiques entiers
Pagaie encore une heure et du dos de l'aviron écrase les quatorze rondeurs d'ail trouvées au hasard
La potion est bientôt prête
Eau boude pour pâtes
Bulles séquencielles
Cheveux d'anges déraidissent
Trois cent secondes
À la dent
Égoutte la chevelure
En tapissent un bol
Parsème fromage
Et couche l'amalgame fumant sur les tresses
Filet de bave
Mon appétit sur trapèze
La langue pendante balance
Je me frotte les mains, applaudit de joie
M'arme d'inoxydable à quatre dents et
attaque la montagne vaporeuse
Le met volcanique
Pour ceux qui font des caprices
J'ai rajouté un peu de sel.
Le carnet de l'auteur
Mmmm... appétissant, dans tout les sens. Ne serais-tu pas Daniel Pinard déguisé en homme du néant pas hasard ?
Rédigé par : l'Indécrottable | 07/08/2005 à 11:12