Moi, je suis aux « Lauriers Roses », la faute à mon gendre.
_ Aussi cher que le Club Med ! Qu’il a dit (de quoi il se mêle, ce n’est pas lui qui paye).
Ma fille a expliqué que mon vieux pavillon allait être rasé pour construire l’autoroute.
Leur appartement était trop petit pour me prendre à la ville.
_ Insalubre la bicoque ! Son mari il a répété plusieurs fois quand ils sont venus me chercher.
C’est vrai, je donnais des soucis.
C’est vrai, depuis que mémé mangeait les pissenlits par la racine, je me laissais aller.
C’est vrai, j’avais pris la carabine pour tirer sur un rat, pas de ma faute si un chat passait par là.
Les lauriers, j’ai cherché.
La cantine, ils appellent ça un restaurant !
Rien à mâcher. Qu’un verre de vin par repas
Hachis Parmentier le lundi
Ratatouille, omelette mardi.
Ça change tous les jours, mais toutes les semaines sont pareilles.
Pas de bistrot en vue, la pleine nature.
Coincé ici.
Infantilisé ! « Monsieur Roger je vais me fâcher si vous ne mangez pas ! »
Heureusement il y a Pétunia, toujours le sourire.
Parce que les rombières ici, ce n’est pas terrible, que des vieilles.
Pétunia, elle, elle a de jolies dents et la main douce.
Elle n’a sous sa blouse l’été que ses gros seins noirs.
J’aime bien dès qu’il fait très chaud
Des clins d’œil, et elle me traite de coquin.
Depuis la dernière canicule, à l’entrée du foyer télé, ils ont mis une affichette : « Bientôt un rafraîchisseur pour votre confort »
J’étais content d’avoir un pastis avec des glaçons aux premières chaleurs.
Mais non,
Devinez ! :
Atmosphère conditionnée grâce à la solidarité nationale :
Le lundi de Pentecôte est turbin non payé pour tout le monde.
.
Je râle un peu pour l’apéritif et surtout pour le balcon de Pétunia.
Au fond je jubile,
Mon feignant de fonctionnaire de gendre ne va pas être content du tout de bosser un jour férié.
Le carnet de l'auteure
Réjouissant, ton humour !
Rédigé par : Bibi | 14/05/2005 à 19:00