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22/10/2012

Commentaires

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Visiblement vous n'avez pas lu le contexte et les excuses de monsieur Wagner

Mais partagez moi ses excuses, je veux bien les lire.

(Ce qui est merveilleux c'est que ça fait trois heures qu'on me dit que je n'ai pas compris Marie-Élaine Thibert. Comment j'ai écrit ça déjà: avec nous ou contre nous.)

Marie: J'ai lu le contexte. Je ne trouve pas ça plus drôle pour autant, étrangement. Mais je n'ai pas d'humour, c'est connu.

Cela dit, ce qui m'étonne de votre message: on dirait que vous n'avez lu de mon article que le bout qui vous fait chier. Avez-vous lu le bout qui relativise l'utilisation du terme "intimidation", de la différence entre être blessée ou être intimidée. Ou bien ça, ça vous intéresse pas?

Pour ceux qui n'ont pas lu la réponse de Guillaume Wagner sur sa page Facebook :

http://www.facebook.com/guillaumewagner.officiel/posts/455272794515908

Suite à l'indignation de madame Marie-Élaine Thibert et étant donné que l’on n’a pas daigné expliquer le contexte de la blague dans les journaux (contexte qui ne semblait même pas être possédé par la personne qui l’a écrit), le voici:

« On ne veut pas de matantes dans la salle. Elles ne comprendront pas mon humour. Truc rapide pour éliminer les matantes ? T’as juste à faire une joke chienne sur quelqu’un de connu qu’elles aiment. N’importe qui ! Du genre : (…) »

Voilà le contexte. Je dis dans mon spectacle que je ne veux pas y voir de "matantes". Je procède donc à faire un gag gratuit par exprès pour les éloigner de mes salles. Que pour que ça soit efficace je dois faire un gag qui insulte une vedette qu'ils aiment pour les choquer et les faire fuir de la salle. J’ai choisi une de leur préféré, Marie-Élène Thibert. Je l’ai choisi parce qu’elle est aimée. Le gag va être gratuit, j’avertis les gens. Je leur dis que le gag va trop loin avant… et après.

Ça n’a rien de personnel envers cette personne. Je me sers d’elle comme d’un symbole. C’est un gag interchangeable, peu importe la « vedette ». Ça aurait pu être un homme ou une femme. Rien à voir avec une attaque aux femmes. En aucun cas une tentative d’intimidation.

Je suis très attristé que ce gag ait autant affecté Marie-Élaine, sa famille, son entourage et son conjoint. Jamais je ne me serais attendu à un tel émoi. Je le croyais bien honnêtement assez clair pour ne pas être pris au sérieux. Je le retire donc de mon spectacle par respect.

Les gens qui paient pour venir me voir paient pour un spectacle corrosif. Ce n’est pas de la télé "live". Mes gags ne sont pas faits pour être rapportés à toute heure du jour ou imprimé dans un journal hors de leur contexte pour être sensationnaliste.

Je vous assure qu’il n’est pas mon rôle d’intimider qui que ce soit. Je suis corrosif, direct, cru, vulgaire, choquant, mais intimider quelqu’un suggère et que je souhaite du mal à cette personne en multipliant les attaques violentes envers elle. Ce n’est pas le cas ici.

Ce n’est qu’une joke maladroite venant d’un humoriste qui aime trop provoquer. Je trouve très dommage que ça ait dégénéré de la sorte.

En terminant je voudrais juste dire : Les cyniques, RBO, les Bleu Poudre, comptez-vous chanceux de ne pas avoir eu Twitter et Facebook ;)

- Guillaume Wagner -

Merci Marc.Étienne, je n'arrivais pas à la mettre en ligne. Sa réponse soulève aussi une question intéressante: est-ce que l'intimidation doit nécessairement être un acte volontaire qui souhaite du mal et, si oui, comment le prouver? ie: la majorité des intimidateurs en milieu scolaire diront que ce n'était pas pour faire du mal.

Concernant une définition de l'intimidation, je pense qu'il y a une notion essentielle de *répétition* et de *durée*. Une seule insulte n'est absolument pas de l'intimidation. C'est une série d'insultes répétées, en général pendant plusieurs mois. Il faut aussi l'acquiescement du groupe qui l'entoure, ou tout simplement la non-opposition, ce qui fait que la victime doute d'elle-même et qu'elle n'a pas d'autre avis sur elle-même que l'insulte. On est loin de ça avec Christine St-Pierre et encore moins avec Guillaume Wagner et Marie-Hélène Thibert !

À mon avis, Catherine, des intimidateurs qui soutiennent "ne pas vouloir faire du mal" sont tout simplement des menteurs… Ils ne sont peut-être pas conscients de toute l'ampleur de la douleur qu'ils causent, mais l'intimidation est avant tout un plaisir sadique, même quand les "bullies" s'en servent comme d'un moyen de défense (pas contre leur victimes, mais contre leurs propres intimidateurs).

Je pense qu'il faut souffrir de graves troubles mentaux pour ne pas s'en rendre compte, à un moment ou à un autre.

Bien désolant tout ça. Mais je suis d'accord avec toi Catherine sur l'emploi erroné du terme "intimidation", et je crois que Frédéric Chiasson a bien défini ce qu'est l'intimidation, en insistant sur la notion de "durée". Dans le cas qui nous occupe, on peut s'entendre pour dire que ce n'est qu'une insulte (à moins qu'on ne voit dans la répétition des shows une certaine "durée"?).
Et puis, est-ce seulement moi ou ce Guillaume Wagner en prend large en se comparant à RBO?

À mon avis, on passe à côté du problème que soulève cette blague en s'en tenant au questionnement sur l'intimidation. C'est une blague insultante, mais surtout c'est un blague sexiste (comme les humoristes e font tant). Je dirais même d'un sexisme violent. Marie-Hélène y est considéré comme un objet, son consentement semble exclu, le terme fourrer renferme une violence sexuelle très forte dans ce contexte. Cette blague m’écœure. Je ne sais pas si ce contexte peut faire parti de la définition de ce qu'est l'intimidation, mais ce qui est certain c'est que cette blague contribue à entretenir l'oppression patriarcale. Un pavé de plus pour conforter les hommes dans leur position de domination face aux femmes en réduisant les femmes à des objets...

Les féministes de la CLASSE avaient bien raison de critiquer cette forme d'humour. Ils faudra bien un jour qu'ils assument leurs propos et l'analyse qu'on en tire plutôt que de se cacher sous le couvert de la liberté d'expression sans se remettre en question

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