Bulletin précédent: février 2011
CRITIQUES
Critique qui te fait regretter d'être ailleurs: Aline Apostolska à propos de Cinq humeurs de Danse Carpe Diem: "Une pièce rude qui prend aux tripes, mais dont se dégage une beauté presque improbable, brute et pure comme l'espace nu et les costumes blancs."
Critique la plus décoiffante: Nathalie Petrowski à propos de la pièce 20 novembre. Pour tous les détails, lire mon texte sur le sujet.
Critique la plus full cool: Dans le Journal de Montréal, Anne-Marie Lobbe commente la littérature jeunesse en "s'adressant à son public". Je repense à Yves Nadon qui, dans les pages du Voir, déplorait l'absence de littérature jeunesse dans nos médias. Je me dis que le vide est parfois préférable au n'importe quoi. "Mais, si tu es du genre à capoter sur les récits plutôt bizarres, tu vas vraiment triper sur Les yeux gris et Scrap it! dans lequel l’auteur interagit directement avec son personnage!"
Mention spéciale "Coudonc, nous couvres-tu une grippe?": Marc Cassivi a trouvé du charme à French Kiss! Il faut écouter l'extrait (à 9 minutes environ) pour sentir l'incrédulité de Marc-André Lussier et Manon Dumais. (J'espère que tous ceux qui googleront "Marc Cassivi n'aime jamais rien" tomberont ici pour le prochain quart de siècle! C'est mon effort pour canaliser les frustrations du lecteur lambda...)
CHRONIQUES
Chronique "J'aurais pu l'écrire": Steve Proulx réclame des émissions culturelles spécialisées. Où est-ce qu'on signe?
Palme d'or: Un tour du chapeau à Rima Elkouri qui a eu un mois solide. D'abord pour la chronique la plus drôle toute catégorie confondue en réaction à la sortie de Christian Dufour sur le bilinguisme: "Ciel! Je suis un caribou sans boussole et je ne le savais même pas." Ensuite, pour cette expression de démocratie du brocoli qu'on devrait adopter et ne plus quitter. Finalement, pour cette chronique sur Huntingdon qui est hallucinante (dans le sens le plus pur du terme). J'ai lu ce texte avec tellement d'arrière-goûts en bouche que je ne savais plus sur quoi (ou sur qui) cracher.
Mention "Trop de métaphores c'est comme pas assez": Dans son article Dix bonnes raisons de ne pas devenir l'ami d'une marque ou d'une entreprise en ligne, Fabien Deglise compare la présence des marques sur les médias sociaux aux témoins de Jéhovah du samedi matin juste avant d'affirmer que les marques ont pris la place du barman du samedi soir. Ou comment mélanger des pommes et des oranges. On ne peut pas comparer la place que les gens acceptent de donner aux entreprises privées dans leur vie à celle qu'ils donnent à des groupes religieux et je ne connais personne qui se confie à l'avatar de Nike!
MOMENTS FORTS
Le bon gag du titreur: L'album Joe Dassin symphonique classé sous la rubrique Recyclage dans Le Devoir!
Rencontre marquante: Voir est allé dans les studios de répétition de Marie Chouinard. Une chance rare de saisir ce qu'est un artiste danseur. Émouvante beauté créatrice. (2 mars)
Citation du mois: Marc-André Lussier à propos de la cérémonie des Oscar: "Les animateurs les plus allumés du monde ne sauraient faire lever une cérémonie célébrant des lauréats beiges qui, en plus d'être non-politisés et non-engagés, sont à peu près aussi excitants qu'une pluie froide de février."
Débat du mois: Sans surprise: la madamisation. Rien à ajouter à ce que j'en ai déjà dit, mais voici les références pour la petite histoire. Le texte de Stéphane Baillargeon, la réplique de Nathalie Petrowski et celle de Dominique Poirier, le deuxième texte de Stéphane Baillargeon. Et les grains de sel de Patrick Lagacé (et deux fois plutôt qu'une), Simon Jodoin, Josée Blanchette, Geneviève Lefebvre, Renart Léveillé et, mon préféré, Dominique Charron. J'en oublie sans doute.
EGOTRIP
On m'a citée deux fois dans le journal ce mois-ci! J'ai été flattée qu'un certain chroniqueur de La Presse évoque une de mes réparties dans un article où il confesse sa twitto-dépendance. J'ai été plus surprise de me retrouver dans la chronique de Stéphane Baillargeon avec mon image de niche qui se transforme en palace.
Être quelqu'un d'autre, je vous dirais que ça me laisse froide et que je ne fais rien de tout cela pour de la reconnaissance...
Heureusement, je suis moi! Je ne vous mentirai pas aussi effrontément.
Les commentaires récents